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La perspective d’un report de six mois de la date de revalorisation des pensions illustre une nouvelle fois les limites de l’Etat-Providence et le risque qu’il y a pour les retraités à dépendre entièrement de lui.

Sur le front des retraites, la guéguerre continue sur fond de ruine, autour de la réforme Borne, très inadaptée mais que le premier ministre Michel Barnier veut « améliorer », en y associant les syndicats.

Dans son dernier avis, le Comité de suivi des retraites propose de relever le plafond de la sécurité sociale pour diminuer la part des cotisations de retraite qui échoie à l’Agirc-Arrco, au bénéfice du régime général (Cnav), déficitaire. Une nouvelle tentative de l’Etat pour faire main basse sur les réserves du régime complémentaire du privé.

Le 4 décembre dernier, le gouvernement Barnier est tombé sur la question des retraites ; le gouvernement Bayrou chutera-t-il pour les mêmes raisons ? Les retraites sont devenues l’enjeu des calculs politiciens, pour le gouvernement comme pour l’opposition. 

Il est question lors de ces présidentielles de revenir sur le recul de l’âge de départ à 64 ans réalisé par la réforme Borne. Dans quelle mesure cela serait-il possible ?

Selon un rapport du Sénat publié en annexe de la loi de Finances 2024, la nouvelle présentation des comptes publics empêche le Parlement d’être informé de la réalité du financement par l’Etat des régimes spéciaux.