Sauvegarde Retraites dans les médias

Pour l'année :
Réforme des retraites : il n'y a pas de pacte avec la Nation pour les régimes spéciaux

Réforme des retraites : il n'y a pas de pacte avec la Nation pour les régimes spéciaux

Les régimes spéciaux (RATP, SNCF etc...) pourraient encore garder longtemps leurs particularités au nom d'un "pacte avec la Nation" évoqué très solennellement par le Président de la République. Un faux argument selon Pierre-Edouard du Cray, consultant en finances publiques et directeur des études chez Sauvegarde Retraites. Il y a deux façons de gérer l'embauche dans le secteur public : par le statut ou par un contrat. Le statutaire n'a pas de contrat de travail, ses conditions de travail étant fixées unilatéralement par l'employeur et il bénéficie d'avantages bien connus. Vu l'enjeu financier des retraites - un quart du budget de la Nation -, les engagements financiers qu'elles font porter aux jeunes générations - 8000 MM d'€ - et le déséquilibre structurel des régimes spéciaux, les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et agir unilatéralement. 
Solidarité nationale contre réalisme économique

Solidarité nationale contre réalisme économique

Quel principe pour les retraites ? "La solidarité intergénérationnelle", pour le syndicaliste Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC ; "la responsabilité personnelle" répond l'expert Pierre-Edouard du Cray, directeur des études de l'association Sauvegarde Retraites. Mais les deux notions sont-elles incompatibles ? Débat. Pour Pierre-Edouard du Cray, "la réforme à venir sera forcément un pis-aller. Il aurait fallu engager une vraie réforme beaucoup plus tôt. L'Etat n'a pas le monopole de l'assurance. Il n'est pas le seul à pouvoir en faire sous sa tutelle dirigiste et sur les retraites, il n'a pas été bon gestionnaire ! La solidarité, c'est la mutualisation des risques et pas autre chose. A écouter les politiques, on a l'impression que seul l'Etat peut porter la solidarité. Historiquement, c'est faux. La répartition, telle qu'on la pratique en France, est collectiviste". 
Au Maghreb, nos retraités vivent jusqu'à...  115 ans !

Au Maghreb, nos retraités vivent jusqu'à... 115 ans !

Là-bas, pour continuer de toucher la pension d'un défunt versée par la France, les familles oublient souvent de déclarer sa mort. Le nombre de retraités d'un âge canonique - plus de 115 ans ! -  explose dans certains pays. En Algérie, il est supérieur à celui des centenaires recensés par le système statistique national... Dès  2010, la Cour des comptes s'en est émue. La CNAV a fait une enquête ainsi que la société Excellcium, à la pointe de la lutte contre la fraude pour le compte des banques, assurances et caisses de retraite complémentaire. Résultat : 1 MM d'€ par an perdu chaque anné, avec un taux de fraude de 15 % sur l'ensemble des dossiers. "Face à de tels chiffres, on ne peut plus fermer les yeux" s'emporte la députée Valérie Boyer. Les réversions sont également plus nombreuses au Maghreb que partout ailleurs, 4 à 5 fois plus qu'en France. "Nous avons signé des conventions avec certains Etats pour reconnaître la polygamie au titre de la Sécurité sociale" avance-t-on à l'association Sauvegarde Retraites. La Sécu semble résolue à renforcer son dispositif anti-fraude, jugé "insuffisant" par la Cour des comptes et à appliquer la loi Eckert exigeant que les retraités installés à l'étranger apportent une réelle preuve de vie. Au guichet de l'état-civil ou..., au café ? 
Retraites : l'échec des incompétents

Retraites : l'échec des incompétents

L'économiste Jacques Bichot, spécialiste des retraites, explique que la retraite par répartition est, en fait, une retraite par capitalisation basée sur l'accumulation de "capital humain". Il rappelle que, dans un ouvrage publié en 2017 et parrainé par l'association Sauvegarde Retraites, il a exposé une méthode qui permettrait de procéder très rapidement à une réforme systémique, conservant certains avantages particuliers pour certaines professions tout en unifiant le système de retraites par répartition. La retraite de base serait complétée par des fonds de pension propres à chaque profession désireuse de conserver certains avantages, en raison de sujétions spécifiques.
Retraite : pourquoi il est faux de dire qu'il existe un régime pour les fonctionnaires

Retraite : pourquoi il est faux de dire qu'il existe un régime pour les fonctionnaires

Créer un régime universel de retraite signifie réunir dans un même système les salariés du privé et les fonctionnaires. "Encore faudrait-il que les fonctionnaires aient déjà un vrai régime de retraite !" souligne Pierre-Edouard du Cray, consultant en finances publiques et directeur des études chez Sauvegarde Retraites. Ce n'est pas le cas car tout est régi par le statut. Lorsque l'Etat recrute un fonctionnaire, c'est pour trois-quarts de siècle. La dépense est fixée à l'avance, partant du principe que les finances suivront, contrairement aux régimes de droit commun dont les pensions sont fixées en fonction des recettes perçues. Ainsi se creuse le déficit public... Un tabou, jamais abordé dans les rapports publics. Dès lors, comment un système universel équitable pourrait-il servir des prestations qui ne sont pas de même nature ? Avec des cotisations réelles pour les uns, fictives pour les autres ? Ce nouveau système serait alors basé sur des artifices, n'ayant d'universel que les apparences, et devenant encore plus inéquitable et ingérable. 
Les régimes spéciaux n'ont pas dit leur dernier mot !

Les régimes spéciaux n'ont pas dit leur dernier mot !

Contrairement à ce qu'assure le gouvernement, cheminots de la SNCF, salariés d'EDF et employés de la RATP vont continuer à bénéficier encore longtemps de leurs incroyables retraites aux petits oignons. Avec eux, près d' 1,2 million d'heureux travailleurs continuent de raccrocher plus tôt (parfois jusqu'à 22 ans) ou dans de meilleures conditions que le commun des salariés. L'idée du gouvernement est de faire disparaître ces privilèges dont la suppression coûtera au moins 20 MM d'€. Mais le spectre de la grève de 1995 l'incite à la prudence. Jean-Paul Delevoye prévoit alors une transition lente, très lente même, qui mènerait le rétablissement de l'équité... au siècle prochain ! Quant à l'alignement des 4,5 millions de fonctionnaires "non actifs", il n'est pas pour demain. "Pour justifier sa lenteur à agir, le gouvernement va sans doute prétexter de difficultés techniques" parie Pierre-Edouard du Cray, pilier de l'association Sauvegarde Retraites et l'un des meilleurs connaisseurs de ces questions. Bingo ! C'est exactement ce qui est en train de se produire avec les primes...

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