Régimes à la carte et petits extras
Publié le 09-12-2019
Outre ceux de la RATP et de la SNCF, de nombreux dispositifs de retraite offrent encore de sérieux avantages, même s'ils ont été beaucoup réduits. Les membres du Sénat s'accrochent à leur régime confortable. Dans une étude au vitriol, Sauvegarde Retraites dénonce un "rendement exceptionnel" : un euro cotisé offre 6 euros de prestations contre 1 à 1,5 dans le régime général. Pour une carrière complète, les sénateurs auraient même une pension supérieure à leur indemnité, "avec un taux de remplacement de 122% contre 75% dans la fonction publique" souligne l'association.
Sénat, Banque de France : ces régimes de retraite à la carte et petits extras
Publié le 06-12-2019
Les sénateurs bénéficient d'une retraite qui peut être supérieure à leur indemnité parlementaire. L'association Sauvegarde Retraites dénonce un "rendement exceptionnel" de leur régime de retraite. Pour les contrôleurs aériens, l'âge légal est fixé à 52 ans. Le rapport Delevoye leur a mis du baume au coeur : il a officialisé leur exemption de la réforme, comme les policiers ou le personnel pénitentiaire, en les rangeant dans les fonctionnaires aux missions dangereuses. Du coup, le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien n'appelle pas à la grève...
Sénat, Banque de France : ces régimes à la carte et petits extras
Publié le 06-12-2019
Age de départ précoce, faible taux de cotisation ou niveau de pension élevé... Certains secteurs d'activité ont fait de leur système de retraite un pilier intouchable. Les Sénateurs font de la résistance. Dans une étude au vitriol, Sauvegarde Retraites dénonce "un rendement exceptionnel" : 1 € cotisé offre 6 € de prestations contre 1 à 1,5 € dans le régime général. Pour une carrière complète, ils auraient même une pension supérieure à leur indemnité "avec un taux de remplacement de 122 % contre 75 % dans la fonction publique" souligne l'association. Les aiguilleurs du ciel, eux, seront épargnés par la réforme Delevoye. Leur pension de base a atteint 3 344 € en 2016 et a doublé en dix ans, selon l'association Sauvegarde Retraites.
Grève du 5 décembre : une "solidarité" nombriliste
Publié le 02-12-2019
Le 5 décembre, une fois encore, la France sera bloquée par la grève des cheminots - et, à Paris, par celle des agents de la RATP, les uns et les autres désireux de défendre leur régime spécial de retraite. On les comprend. "Ces régimes fournissent à leurs affiliés des avantages substantiels par rapport à ceux du secteur privé", expose Marie-Laure Dufrêche, déléguée générale de l'association Sauvegarde Retraites. "On conçoit qu'ils rechignent à tirer un trait sur leurs privilèges qui ne seraient pas choquants s'ils étaient financés par les intéressés et par les bénéfices des entreprises publiques qui les emploient (...).Mais ce n'est pas le cas. La SNCF perçoit 3,2 MM d'€ de subventions rien que pour compenser le déficit démographique du système de retraite (...). A la RATP, la subvention publique atteint 710 millions d'euros".
Réforme des retraites : il n'y a pas de pacte avec la Nation pour les régimes spéciaux
Publié le 25-11-2019
Les régimes spéciaux (RATP, SNCF etc...) pourraient encore garder longtemps leurs particularités au nom d'un "pacte avec la Nation" évoqué très solennellement par le Président de la République. Un faux argument selon Pierre-Edouard du Cray, consultant en finances publiques et directeur des études chez Sauvegarde Retraites. Il y a deux façons de gérer l'embauche dans le secteur public : par le statut ou par un contrat. Le statutaire n'a pas de contrat de travail, ses conditions de travail étant fixées unilatéralement par l'employeur et il bénéficie d'avantages bien connus. Vu l'enjeu financier des retraites - un quart du budget de la Nation -, les engagements financiers qu'elles font porter aux jeunes générations - 8000 MM d'€ - et le déséquilibre structurel des régimes spéciaux, les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et agir unilatéralement.
Solidarité nationale contre réalisme économique
Publié le 16-11-2019
Quel principe pour les retraites ? "La solidarité intergénérationnelle", pour le syndicaliste Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC ; "la responsabilité personnelle" répond l'expert Pierre-Edouard du Cray, directeur des études de l'association Sauvegarde Retraites. Mais les deux notions sont-elles incompatibles ? Débat. Pour Pierre-Edouard du Cray, "la réforme à venir sera forcément un pis-aller. Il aurait fallu engager une vraie réforme beaucoup plus tôt. L'Etat n'a pas le monopole de l'assurance. Il n'est pas le seul à pouvoir en faire sous sa tutelle dirigiste et sur les retraites, il n'a pas été bon gestionnaire ! La solidarité, c'est la mutualisation des risques et pas autre chose. A écouter les politiques, on a l'impression que seul l'Etat peut porter la solidarité. Historiquement, c'est faux. La répartition, telle qu'on la pratique en France, est collectiviste".