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La fusion des deux caisses creuse encore le fossé entre les retraités du public et ceux du privé, toujours au détriment de ces derniers.

Dans la communication au compte-gouttes sur le projet de réforme des retraites, il apparaît déjà que l’essentiel des efforts incombera aux actifs du secteur privé, les régimes spéciaux des fonctionnaires et des agents des entreprises publiques étant une fois de plus préservés.

Les réformes de retraites se suivent et se ressemblent : les régimes spéciaux du secteur public sont toujours gagnants et les régimes du privé, perdants. Si ça continue comme ça, la réforme Delevoye ne changera rien à ce principe. Nous en aurons un avant-goût dès janvier 2019.

Au sein d'un futur système de retraite "universel", le maintien des régimes spéciaux, dont la nature diffère des régimes du privé, conforterait l'absence d'équité entre les retraités. 

Dans un entretien publié par « Les Échos » sur la disparition du statut des agents de la SNCF, Guillaume Pépy, son PDG, annonce le maintien du régime spécial de retraite.

L’accord Agirc Arrco signé en 2015 va entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Une fois de plus, les affiliés du privé, retraités et cotisants, seront les seuls mis à contribution.