Il faut remettre en question le statut de la fonction publique

Depuis le premier livre blanc des retraites de Michel Rocard en 1991, aucune réforme n'a été égalitaire. Edouard Balladur a protégé les siens, taxé les régimes complémentaires du privé, instauré les 10 meilleures années, essayé de réunir les régimes CRAM/MSA (sans succès car l'administration prime sur l'exécutif et que la MSA, repaire de la FNSEA, est intouchable et ruineuse).

Ce qui est certain, c'est que la seule réforme qui pourrait nous sauver c'est la suppression du statut de la fonction publique sauf pour le régalien (défense extérieure et intérieure, justice sans l’administration carcérale et fisc, l'administration qui prélève l'impôt et qui doit le répartir aux ayant-droits). Antoine Pinay, s'il avait été entendu en 1974, aurait évité notre faillite car il avait conseillé de remplacer les charges sur salaires par une taxe et non une TVA sur les chiffres d'affaires et sur les énergies produites et consommées. Trop simple pour l'oligarchie ! Le COR a officialisé récemment le gouffre de la retraite des fonctionnaires, chiffré à  37.3 milliards d'euros pour 2013 avec une cotisation de l'Etat employeur à 74.28 % ! Ce taux est de VVV dans le privé. Il est temps de supprimer les écoles nationales du gaspillage ENA, ENM, ENS ET IUFM et de brûler le statut de la fonction publique.

En attendant, il pourrait y avoir un écrêtage des revenus des élus et hauts fonctionnaires supérieurs à 4 000 € par mois pour financer les retraites du privé, spoliées par les abondements EDF/GDF, France Télécoms et autres profiteurs.

Les voix s'achètent, les subventions aveugles comme les pubs détruisent les libertés ; par contre, la confiance perdue est difficilement récupérable. Je vais conclure par un beau texte de mon maitre Montesquieu :  " L'effet des richesses d'un pays, c'est de mettre de l'ambition dans tous les cœurs. L'effet de la pauvreté est d'y faire naitre le désespoir (…). La nature est juste envers les hommes, elle les récompense de leurs peines ; elle les rend laborieux parce qu'à de plus grands travaux, elle attache de plus grandes récompenses. Mais, si un pouvoir arbitraire ôte les récompenses de la nature, on reprend le dégoût pour le travail et l'inaction parait être le seul bien".
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