Les retraités font les frais de l’inertie des gouvernements successifs

Les hésitations du gouvernement ont pris fin. Après avoir annoncé le report de six mois (de janvier à juillet) de la revalorisation des pensions, il est finalement revenu sur cette mesure. Il devrait y avoir deux revalorisations :
- l’une en janvier, de 0,8 % (au lieu du taux de 1,1 % qui avait été initialement annoncé, correspondant à la moitié de l’inflation qui atteint 2,2 % sur les douze derniers mois. Le gouvernement a expliqué s’être basé sur les prévisions d’inflation pour 2025, moins élevées. Ce qui revient, ni plus, ni moins, à tirer des plans sur la comète …
- l’autre revalorisation, également de 0,8 %, interviendra en juillet, mais ne concernera que les « petites retraites » inférieures à 1 524 euros brut (total base et complémentaires), ce qui est inférieur au smic net (1801,80 brut).
Ainsi, l’Etat va chercher de nouvelles ressources aux dépens de l’ensemble des retraités, faute d’avoir réformé la gestion calamiteuse de ses propres régimes spéciaux, qui nourrissent principalement l’énorme déficit des retraites. La seule manière de sortir de ce cercle vicieux, c’est de réaliser enfin cette réforme de fond en supprimant les régimes spéciaux, à commencer par ceux de la fonction publique.