Contre le pillage des caisses du privé : le combat continue

Au moment où l’Assemblée nationale discute le projet de loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2025, Sauvegarde retraites invite les députés à supprimer par amendement l’article 15 de la LFSS 2024 qui permet le siphonnage des caisses du privé au profit des régimes spéciaux prétendument fermés.

Sauvegarde retraites ne lâche rien face aux appétits de prédation de l’État, lequel siphonne les caisses des salariés du privé – traités comme des vaches à lait – pour financer les avantages des régimes spéciaux. En cause : l’article 15 de la loi n° 2023-1250 du 26 décembre 2023 de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2024, qui permet ce hold-up permanent dans la plus grande opacité.

Ce que la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2024 a fait, la LFSS 2025 doit le défaire. C’est l’objectif que poursuit Sauvegarde retraites en incitant les députés à abroger le scandaleux article 15 de la LFSS 2024. Un simple amendement de deux lignes à la LFSS 2025 suffirait ainsi à annuler la captation de l’argent des régimes de base et complémentaires du privé, destinée à financer les avantages retraite qui seront servis jusqu’au siècle prochain aux bénéficiaires de la « clause du grand-père » par les régimes spéciaux prétendument « fermés » des entreprises publiques (RATP, Banque de France, industries électriques et gazières), sur le modèle de la précédente « fermeture » du régime spécial de la SNCF. Le mécanisme consiste à ponctionner les cotisations désormais versées à la Cnav et à l’Agirc-Arrco pour les nouveaux embauchés afin d’alimenter les caisses de retraite des régimes spéciaux.

L’État détourne ainsi en catimini l’argent des régimes qui ont fait des efforts considérables au cours des dernières années, qui s’interdisent les déficits, qui servent des prestations beaucoup moins avantageuses que les régimes spéciaux, au profit de régimes qui, au contraire, ont fait beaucoup moins d’efforts et dont les pensions sont systématiquement garanties sur fonds publics. Ces régimes gérés sur un principe du « quoi qu’il en coûte » engendrent chaque année des déficits grandissants pour lesquels les salariés du privé et l’ensemble des contribuables sont scandaleusement contraints de mettre la main à la poche.

Ce siphonnage systématique – permis par le tour de passe-passe législatif de la LFSS 2024 – doit cesser : exigeons l’abrogation de l’article 15 de la LFSS 2024 par la LFSS 2025.


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