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Aujourd'hui, en France, un quart des retraites échappe à la répartition.

Selon le gouvernement, la réforme sauvera la retraite par répartition ; selon les syndicats, elle la menace...

Tous feignent d’ignorer que le quart des retraités français n’est pas concerné.

Dans un régime de retraite par répartition, les pensions des retraités sont financées par les cotisations des actifs. Leur montant dépend donc de celui des recettes tirées de ces cotisations.
En cas de diminution du nombre des cotisants par rapport aux actifs – ce qui se produit actuellement – le montant des pensions baisse tôt ou tard à moins que le niveau des cotisations n’augmente sensiblement, les deux conséquences pouvant se cumuler. C’est sur ce modèle que fonctionne le régime général des salariés du privé.

Ce n’est pas le cas, en revanche, des quelque 2,8 millions de retraités des trois fonctions publiques, ni du million de retraités des régimes spéciaux, dont les retraites sont dites à prestations définies : les pensions sont financées et garanties à 100 %, non par les cotisations des actifs, mais par l’Etat, c'est-àdire les contribuables.

Autrement dit, près d’un retraité français sur quatre ne dépend pas, aujourd’hui, d’un régime de retraite par répartition.

En outre, il faut préciser que :

  • Les fonctionnaires de l’Etat n’ont même pas de caisse de retraite : leurs cotisations sont purement fictives et procèdent d’un simple jeu d’écritures comptables de l’Etat
  • Les parlementaires, qui prétendent défendre la retraite par répartition, sont les premiers à y échapper. Ils ont rejeté en septembre un amendement proposant d’aligner leur propre régime sur le régime des salariés du privé (CNAV) pour conserver leur régime spécial. La répartition, c’est bon pour les autres.
  • Les actifs du secteur privé sont sollicités pour financer non seulement les pensions des retraités du secteur privé, mais également, par l’impôt, celles du secteur public !


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