Retraite du CESE : ce que ne dit pas la Cour des comptes
Mais la Cour reste bien sobre quand il s’agit de détailler ces « avantages significatifs », se contentant de relever « plusieurs dispositions qui paraissent déroger aux principes du système de retraite français », notamment la possibilité de « liquider sans décote » avant « l’âge du taux plein », ou encore un « taux d’annuité élevé ». Dit comme cela, on pourrait presque croire qu’il existe simplement quelques abus à la marge.
Ce que la Cour ne dit pas, la dernière étude de Sauvegarde Retraites le démontre : le régime du CESE est le meilleur de tous les régimes spéciaux car il est quasi-intégralement calqué sur celui des parlementaires, à côté duquel le régime des fonctionnaires fait pâle figure. Avec un rendement théorique de 6,18 € pou 1 € cotisé, les conseillers récupèrent leur mise après seulement trois ans et huit mois passés à la retraite !
Après un seul mandat de 5 ans, ils touchent près de 800 € par mois, soit l’équivalent de la pension moyenne des artisans et commerçants après une carrière complète. Le tout pour un temps de travail tout à fait partiel. On comprend pourquoi le CESE réclame toujours plus de subventions pour maintenir sous perfusion du contribuable son régime de “nababs”.
Un comble quand on sait que nombre de conseillers se trouvent être les principaux dirigeants ou ex-dirigeants du paritarisme syndical à la française. Ce qui signifie en quelque sorte que ce sont les mêmes personnes qui contribuent à gérer le régime général qui s’accrochent, pour leur propre profit, à un régime totalement hors normes.
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