Fonds de Solidarité Vieillesse (FSV) : main basse sur nos retraites
publié le 11-06-2008
Une fois de plus, le gouvernement envisage de siphonner les caisses du privé pour combler les déficits
C’est devenu une très mauvaise habitude. Lorsqu’il s’agit d’apurer une dette ou au moins de tenter de la faire baisser, nos gouvernants trouvent toujours les mêmes solutions : augmenter les prélèvements et/ou transférer de l’argent d’une Caisse à l’autre.
On l’a vu très récemment avec la volonté de prendre de l’argent à l’UNEDIC qui serait, d’après eux, bénéficiaire, pour le verser aux caisses de retraite. Or, voici qu’une nouvelle idée originale vient de traverser l’esprit de François Fillon. Comme il s’agit de « tout faire pour apurer la dette accumulée de la Sécurité Sociale » (Discours prononcé lors de la Conférence des finances publiques du 28 mai dernier), il envisage de transférer à la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale) au moins 20 milliards d’euros de déficits accumulés par la Sécurité Sociale en puisant dans… les recettes du Fonds de solidarité vieillesse.
Quelle trouvaille ! En prélevant 1,5 milliard d'euros dans les recettes du FSV, destiné à prendre en charge financièrement les retraites des chômeurs et les suppléments de pensions accordés aux parents de trois enfants, le gouvernement pourrait transférer entre 20 et 25 milliards d’euros de dette de la Sécurité Sociale à la CADES. Il est évident qu’une telle décision ne résoudrait nullement le problème de la dette de la Sécurite Sociale, elle ne ferait que prolonger l’agonie de notre système d’assurance maladie. De plus, la mesure confirme l’irresponsabilité des décideurs politiques qui se permettent de se servir de l’argent des retraites comme bon leur semble, alors que les caisses sont totalement exsangues.
Enfin, la manière dont cette décision a été présentée peut laisser pantois : aucune protestation, pas la moindre critique. Le gouvernement peut donc continuer à piquer dans les caisses en toute quiétude.
On l’a vu très récemment avec la volonté de prendre de l’argent à l’UNEDIC qui serait, d’après eux, bénéficiaire, pour le verser aux caisses de retraite. Or, voici qu’une nouvelle idée originale vient de traverser l’esprit de François Fillon. Comme il s’agit de « tout faire pour apurer la dette accumulée de la Sécurité Sociale » (Discours prononcé lors de la Conférence des finances publiques du 28 mai dernier), il envisage de transférer à la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale) au moins 20 milliards d’euros de déficits accumulés par la Sécurité Sociale en puisant dans… les recettes du Fonds de solidarité vieillesse.
Quelle trouvaille ! En prélevant 1,5 milliard d'euros dans les recettes du FSV, destiné à prendre en charge financièrement les retraites des chômeurs et les suppléments de pensions accordés aux parents de trois enfants, le gouvernement pourrait transférer entre 20 et 25 milliards d’euros de dette de la Sécurité Sociale à la CADES. Il est évident qu’une telle décision ne résoudrait nullement le problème de la dette de la Sécurite Sociale, elle ne ferait que prolonger l’agonie de notre système d’assurance maladie. De plus, la mesure confirme l’irresponsabilité des décideurs politiques qui se permettent de se servir de l’argent des retraites comme bon leur semble, alors que les caisses sont totalement exsangues.
Enfin, la manière dont cette décision a été présentée peut laisser pantois : aucune protestation, pas la moindre critique. Le gouvernement peut donc continuer à piquer dans les caisses en toute quiétude.
- Mots clés :
- inégalité public privé