L'équité public privé : une inaccessible étoile avec les syndicalistes actuels

Retraité du privé depuis mai 2008, avec une complémentaire cadre (cotisation cadre pendant 25 ans), j'estime avoir une retraite correcte ; heureusement, car mon épouse n'a qu'une retraite symbolique (moins de 20 ans de cotisation). Nous payons un peu plus de 2 000 € d'IR (impôt sur le revenu).

Cependant, depuis 8 ans et malgré quelques augmentations symboliques au début, la perte de pouvoir d'achat est bien visible surtout depuis 2012, ajoutée à une augmentation continue de l'IR (sauf peut-être cette année, mais avec les girouettes qui prétendent gouverner la France, on peut s'attendre à tout), à l'augmentation des taux de TVA, à l'augmentation des impôts locaux...

Ce gouvernement a même réussi à faire payer l'IR à des personnes qui n'avaient jamais eu les moyens de payer des impôts : sans doute la justice sociale, version Hollande.

J'ai été syndicaliste (très) actif pendant de nombreuses années, mais dans les débuts des années 2000, j'ai pu constater et prendre conscience des magouilles permanentes d'un grand nombre de permanents syndicaux (pour la plupart issus du secteur public). Je suis donc parti définitivement et brutalement.

Il faut dire également que plusieurs gouvernements ont ponctionné le régime général des retraites du privé pour financer les retraites du public ; ce même régime du privé a dû absorber sans recettes supplémentaires l'arrivée de nouveaux "ayant droits"...

C'est une vieille "rengaine syndicale" que le public n'est pas plus favorisé que le privé, que le public a plus de contraintes, de pénibilité que le privé et que si vous n’êtes pas content, il fallait être fonctionnaire.

L'équité entre retraites du public et du privé restera encore longtemps une inaccessible étoile, tant que nos élus et syndicalistes seront majoritairement issus du public. En effet quel salarié du privé peut prendre 5 ans - 10, voire 15 ans ou souvent plus - de disponibilité, et retrouver sa place et tous les avantages liés, sinon plus ?

Il faut que lors des prochaines échéances électorales les Français "se bougent" et aillent voter avec 10 à 25 % d'abstention, puisque cela correspondrait aux 75 % qui seraient contre la loi dite "travail" afin de ne pas élire un Président avec 30 % des électeurs et "virer" un grand nombre d'élus qui traînent des "casseroles" aussi grosses que leur rémunérations et retraites.

Jean-François CROHAS.

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