Avec ma retraite de conjoint-collaborateur, je ne décolère pas !
Je tenais un salon de coiffure que je gérais seule, mon ex-mari s'absentant au maximum. Ma grosse erreur a été que ce commerce - qui avait pourtant été financé au départ par ma famille - s'est trouvé au nom de mon ex-mari, par le biais de mon beau-père, ancien commerçant inscrit à la chambre des métiers. Quant à moi, je figurais en tant que conjoint-collaborateur et pensais, vu l'énormité des cotisations que je devais régler, que ma retraite était assurée.
Heureusement que j'ai cotisé 3 ans avant mon mariage et 5 ans après mon divorce en tant que salariée ! Ce qui me donne un résultat bien maigre de 500 € de pension, complémentaire comprise. De plus, j'ai dû arrêter de travailler, sur ordre du médecin de la sécu, car j'ai contracté une maladie liée à une grande fatigue, surtout due au fait d'avoir ingéré des produits chimiques durant toute ma carrière.
Je ne comprends pas que des caisses de retraite comme la RAM ou la CNAV où je cotisais se permettent de dire, suite à cela, que mes 32 années de dur labeur ne peuvent être validées. C'est humiliant.
Alors, comme cette ancienne commerçante qui témoigne sur votre site, je ne décolère pas. Tous les jours, il y a des exemples de gens qui n'ont jamais travaillé et qui reçoivent plus que moi qui ai travaillé très très dur, et énormément plus que mon ex-mari puisque c'était moi seule la plupart du temps qui tenait ce commerce au point d'y perdre la santé. Pourtant, les cotisations vieillesse à la RAM étaient exorbitantes. Je dois me contenter de 500 € de retraites et ce, parce que j'ai repris un travail de salariée qui m'a mené à une invalidité. C'est scandaleux !