Retraites : le mistigri de la pénibilité

La durée de cotisation devrait être la même pour tous, y compris pour les métiers pénibles.  Pour ceux-ci, la variable d’ajustement doit être assurée par l’entreprise sous des formes à définir par les deux parties - salaire en fonction de la pénibilité, temps de travail adapté, récupération, autres avantages, primes… - mais en aucun cas sur la durée de cotisation qui est le garant d’une équité entre les salariés.  Pour les périodes de travaux pénibles, prévoir des bonus de postes "très durs", ce qui améliore le salaire pendant la période concernée.  Donc, une bonification de la future retraite dans le cadre du calcul des points cotisés : c'est la seule solution pour revaloriser le travail manuel si décrié en France, et pour définir les périodes de travail réellement pénibles dans un déroulement de carrière très variable.  En fin de carrière une adaptation de poste est souhaitable : par exemple, un agent de police de terrain âgé de 55/58 ans sera muté dans un service administratif.

Pour info, un sondage indique que 80 % des Français estiment leur travail "pénible". C'est ingérable !   Dans ce cas, il faudrait multiplier les bonifications de 50 % du nombre des retraités ! Cela en plus des 30 % qui en bénéficient actuellement ! Essentiellement dans les secteurs étatiques. Vu nos déficits prévisionnels, cela n'est pas sérieux. Aucun pays d'Europe n'a résolu le problème autrement.

Fermer