Sauvegarde Retraites dans les médias

Officiellement aligné sur celui des fonctionnaires depuis 2003, le régime de retraite des parlementaires, auxquels Eric Woerth a demandé mercredi de "faire un effort", reste très avantageux. La pension moyenne pour un député est de 2 700 € nets par mois, celle d'un sénateur de 4 442 € nets. "Un seul mandat de cinq ans permet aux députés de percevoir une retraite de 1 550 €, ce qui correspond à de que touche, en moyenne, un salarié du privé après 40 années de travail" remarque Marie-Laure Dufrêche, déléguée générale de Sauvegarde Retraites. Leur régime fonctionne par répartition, mais leur caisse n'est alimentée qu'à hauteur de 12 % par leurs cotisations. Les 88% restant sont financés par une subvention votée par les parlementaires eux-mêmes et payée par l'Etat. "Le régime des députés coûte aux Français la bagaelle de 52 millions d'€ par an sur les 60 millions de prestations versées" poursuit Marie-Laure Dufrêche.

Dans la rubrique Point de vue du quotidien lorrain, Marie-Laure Dufrêche, déléguée générale de Sauvegarde Retraites, dénonce le pillage de l'Etat sur les caisses de l'Agirc-Arrco au profit de l'Ircantec, caisse de retraite complémentaire des fonctionnaires contractuels et des élus locaux. "C'est scandaleux parce que l'Ircantec offre un rendement près de deux fois supérieur à celui de l'Agirc-Arrco ; le taux de cotisation y est plus faible ; et la caisse est plus riche (22 M d'€ de solde positif) que l'Agirc -Arrco (- 3 742,6 M d'€).Drôle de solidarité inversée !"

Rapide aperçu des bienheureux de la fonction publique : les contrôleurs aériens qui partent à 57 ans à la retraite ; les hauts fonctionnaires dont le taux de remplacement est de 75 % du dernier salaire (contre 50% pour les cadres supérieurs dans le privé) et les parlementaires après un mandat. : 1 550 € par mois pour un député, 1 900 € pour un sénateur. Quant aux membres du CESE (Conseil économique, social et environnemental), "pour 1 € cotisé, ils récupèrent 6,18 € à la retraite, calculent les experts de l'association Sauvegarde Retraites.  

Dans l'émission de la mi-journée animée par Elizabeth Martichoux et Jérôme Godefroy (13h 10 - 14h 30, Marie-Laure Dufrêche, déléguée générale de l'association Sauvegarde Retraites, répond aux auditeurs, principalement sur l'inégalité entre les retraites du secteur public et celles du secteur privé. Pratiquement tous issus de couples "mixtes" (un membre retraité du public, l'autre du privé), les auditeurs s'émeuvent de la disparité, à leurs yeux trop importante et injustifiable, de leurs retraites.

L'objectif de la nouvelle réforme à venir est clairement financier. Mais peut-on demander plus d'efforts sans toucher aux inégalités spécifiques du système ? En ligne de mire : les fonctionnaires, leur départ (parfois) anticipé dès 50 ou 55 ans, leurs bonifcations, leur retraitres "cocotiers". Les salariés du privé ont le sentiment d'être les seuls à faire des concessions. C'est le credo martelé par Sauvegarde Retraites, puissant lobby qui mène la fronde antifonctionnaires. "Ils ont déjà la sécurité de l'emploi, mais continuent à bénéficier de retraites toujours meilleures !"

L'hebdomadaire fait sa couverture avec les vrais privilégiés des retraites. Dans un dossier de douze pages, il reprend plusieurs études de Sauvegarde Retraites dont il salue le sérieux et l'honnêteté. Il souligne les avantages du régime très spécial des fonctionnaires, pointe les supergagnants de la retraite : aiguilleurs du ciel, fonctionnaires d'Outre-mer, régimes spéciaux, hauts fonctionnaires européens. De ces derniers, il détaille les douceurs de la retraite, à partir d'une étude de l'association.  Une page est consavrée aux pensions tout confort du Parlement qui, selon Sauvegarde Retraites, représentent "la rolls des régimes spéciaux".