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Depuis le 29 mai 2007, le rapport sur la réversion de la Mecss (mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale), émanant de la commission des affaires sociales du Sénat, a le mérite d'exister. Mais ses conclusions sont trop timorées, notamment dans le rétablisssement de l'équité entre le secteur public, très favorisé, et le secteur privé, éternelle variable d'ajustement...

Réforme des régimes spéciaux, harmonisation des conditions de la réversion, stricte neutralité financière des "adossements", plein cumul emploi-retraite, contrôle des caisses de retraite par les associations de retraités..., les promesses du candidat Sarkosy ne manquent pas en matière de retraite. Devant passer aux actes, le Président tiendra-t-il parole ?   En mars dernier, il avait répondu par écrit à Sauvegarde Retraites. 

Les députés viennent de se voter une assurance chômage de luxe, au niveau de ce qu’ils ont déjà en matière de retraite. Un vrai scandale !

Danièle Karniewicz, présidente de la Cnav, estime que, dans le privé, la pension devrait être au moins égale à 70 % du dernier salaire.

En vingt ans, grâce à un pouvoir de dissuasion presque sans équivalent, les aiguilleurs du ciel ont acquis des avantages en matière de retraite tels, que ceux qui partent aujourd'hui bénéficient d'une pension de 4 000 €. Ils ont aisément déjoué les effets de la loi Fillon et cette neutralisation a eu un effet de contagion sur les autres personnels de l'aviation civile...

En 2002 puis en 2006, la Cour des comptes a épinglé le statut spécial des aiguilleurs du ciel et ses abus, notamment dans les droits à la retraite. En vain. Ces 4 356 fonctionnaires du ciel profitent de leur place très particulière pour obtenir des compensations qui annulent les effets de la réforme Fillon. En vingt ans, ils n'ont cessé d'améliorer leurs avantages sociaux, provoquant un effet de contagion auprès des 12 300 fonctionnaires de l'aviation civile.