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Chômage, retraite : les députés s'octroient des privilèges inaccessibles aux autres Français !

Les députés viennent de se voter une assurance chômage de luxe, au niveau de ce qu’ils ont déjà en matière de retraite. Un vrai scandale !

Les députés ont substanteillement réévalué leur assurance chômage qui sera portée de 6 mois à 60 mois. Très exactement, les « battus » de l’élection législative toucheront leur traitement mensuel à taux plein (5 400 €) pendant six mois, puis l’indemnité, pudiquement appelée "revenu de transition", deviendra dégressive pendant quatre ans et demi : 70 % les six mois suivants, 60 % jusqu’à un an et demi, 50 % jusqu’à deux ans, 20 % au bout de quatre ans et demi.

Outre le fait que ces montants sont scandaleusement élevés par rapport au privé pour une cotisation ridiculement faible (0,5 % alors qu’elle s’élève à 2,4 % pour le salarié du privé et 4 % pour son employeur), ce qui choque le plus, c’est que cette indemnité constitue un plafond durant la période de cinq ans qui suivra l’échec à l’élection. Si le député battu, issu ou non de la fonction publique, retrouve un emploi moins bien payé, le différentiel lui sera versé selon le barème dégressif défini plus haut !!!
Un tel privilège, qui n'a d'assurance chômage que le nom, n’existe nulle part ailleurs en France.

Le président de l’Assemblée justifie ce privilège nouveau par le fait que les députés issus du secteur privé sont largement minoritaires : actuellement 46 % des parlementaires sont fonctionnaires, 20 % sont de professions libérales, 10 % des agriculteurs et dans le tiers restant nombreux sont ceux qui sont issus d’organismes détachés ou issus de la fonction publique. 83 % d’entre eux pratiquent le cumul des mandats… Mais alors, pourquoi accorder ce privilège à tous, fonctionnaires compris ?
Terriblement malmené en matière de chômage, le principe d’égalité l’est encore plus dans le domaine des retraites. Sauvegarde Retraites a déjà dénoncé, à plusieurs reprises, le régime super privilégié des parlementaires, députés en tête : 1 572 € de pension par mois, après seulement 5 ans de cotisation à hauteur de 1 250 € par mois Au bout d’un deuxième mandat, ces 1 572 € deviennent 3 144 €*…
* Chiffres 2004

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