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Tout ça, pour ça ! Au bout de cinq mois de vains palabres, le « conclave » réuni par François Bayrou trouve la martingale : sacrifier les retraites pour sauver le système.

Le dernier rapport annuel de la Cour des comptes revient sur le problème des fraudes aux retraites versées à l’étranger, dont les cotisants et retraités français font les frais.

Le dernier rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites, à paraître prochainement, fait prévaloir encore et toujours la même pensée unique, avec des préconisations d’ordre paramétrique, en premier lieu le report de l’âge légal à 66,5 ans, faisant l’impasse volontaire sur toute volonté de vraie réforme.

Plutôt que de toucher au coûteux système de retraite de ses propres agents, l’État veut augmenter les impôts de la plus grande partie des retraités en supprimant l’abattement fiscal de 10 %. Une mesure profondément inique.  

Le patron du Medef propose de reculer l’âge de départ à la retraite à 70 ans pour financer… l’effort de guerre en Ukraine. Le totem de l’âge légal cache le véritable enjeu : une réforme systémique qui donne enfin de la liberté aux affiliés.

La Cour des comptes n’a pas « refait la lampe à huile », a déclaré son président, Pierre Moscovici, en présentant à la presse « l’audit flash » réalisé (en moins d’un mois seulement !) sur l’état des retraites en France. En effet aucun génie n’habite le travail des magistrats de la rue Cambon, qui ont surtout cherché à ménager la chèvre gouvernementale et le chou syndical.