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Gérard Maudrux, président de la CARMF (Caisse de Retraite des Médecins) et auteur d'ouvrages décapants sur le système de retraite français fait le bilan de la réforme de 2003.

Le levier de l’emploi des seniors ne doit pas s’appliquer qu’au secteur privé et gommer la retraite anticipée des fonctionnaires « actifs ».

S’il est toujours difficile de faire des projections exactes, les tendances sont, elles, bien connues. Il faudra se serrer la ceinture !

On a dit que la loi Fillon avait aligné le régime des fonctionnaires sur celui du privé. Un alignement très partiel puisque près de 30 % des fonctionnaires ont toujours la possiblilté de prendre leur retraite à 55 ans, ou même 50 ans, dans les conditions d'une carrière complète. La catégorie "active" de la fonction publique est un dispositif archaïque car les "actifs" ont la même espérance de vie que les sédentaires. Il est urgent de la supprimer.

Réalistes, les Allemands osent loger à la même enseigne salariés du privé et fonctionnaires de l’Etat. Un exemple à suivre sans tarder.

Les médias mettent en vedette les victimes de la limite d’âge pour travailler. Ce focus, destiné à préparer l’opinion à l’allongement de la durée de cotisation, ne doit pas masquer les vrais problèmes.