2017 : NOTRE PROGRAMME POUR SAUVER LES RETRAITES

Sauvegarde Retraites a publié son programme de réforme en profondeur du système de retraite. Intitulé : « 2017, la dernière chance – Refonder le système pour sauver les retraites », il a été présenté à tous les candidats à l’élection présidentielle, puis adressé à tous les députés de la nouvelle Législature. En voici les principaux éléments.

Le prochain quinquennat sera décisif pour les retraites. Si les politiques ne procèdent pas à une réforme structurelle peu ou prou comparable à celles menées dans d’autres pays européens - comme la Suède ou l’Allemagne - ce sont nos retraites elles-mêmes qui seront à brève échéance sacrifiées au système. Ce sacrifice a déjà commencé. C’est pourquoi notre association Sauvegarde Retraites a préparé un programme de réforme, sur lequel, en 2017, elle a demandé aux différents candidats à l’élection présidentielle de s’engager fermement. De même, elle le soumettra ensuite aux candidats aux élections législatives.

Pour réussir, cette réforme devra être réalisée dans l’année qui suivra l’élection présidentielle et soumise à référendum pour être validée. De cette manière, les obstacles mis aux réformes par des minorités de blocage jouissant des privilèges liés aux régimes spéciaux tomberont devant la volonté du peuple souverain.

Sauvegarde Retraites présente huit propositions principales, articulées autour de trois grands axes.

Premier axe : instaurer une vraie démocratie sociale, en revenant aux principes fondamentaux qui prévalaient lors de la création du système de retraite par les « pères » de la sécurité sociale.

Proposition 1 : élection des représentants des affiliés au sein des caisses de retraite par l’ensemble de ces mêmes affiliés.


Proposition 2 : affiliation obligatoire des représentants siégeant aux conseils d’administration des caisses au régime qu’ils gèrent.

Deuxième axe : établir l’équité public-privé en consacrant le principe « à contribution égale, pension égale ».

C’est l’une des attentes les plus fortes des retraités du secteur privé. Certes, il faudra consentir des efforts pour sauver les retraites, mais encore faut-il qu’ils soient répartis équitablement. Or, les régimes spéciaux restent beaucoup plus avantageux que les régimes de droit commun et de nombreux Français, moins bien lotis que leurs bénéficiaires, sont contraints de les financer.

Proposition 3 : suppression des régimes spéciaux.


Proposition 4 : aucun avantage de retraite particulier ne pourra être financé par l’impôt.

Troisième axe : garantir un équilibre financier structurel.

La France doit rompre avec la politique des déficits chroniques, qui menace à court terme de « plomber » nos retraites :


Proposition 5 : inscrire dans la constitution une « règle d’or sociale », interdisant toute forme de déficits dans le système de retraite français.

Par ailleurs, il n’est pas acceptable que, chaque année, plusieurs milliards d’euros sont prélevés sur les caisses du privé pour financer d’autres régimes plus avantageux, notamment des régimes spéciaux.


Proposition 6 : une caisse de retraite ne pourra pas en financer une autre servant des prestations plus généreuses que les siennes.


En Allemagne ou en Suède, pays qui ont développé une gestion des retraites par points ou en comptes notionnels, le système de retraite n’est pas déficitaire, alors que la situation démographique y est moins favorable qu’en France. En outre, le mécanisme des retraites en points, plus souple, permet à chaque affilié de choisir le moment de son départ à la retraite en fonction de ses besoins (avec une pension plus faible s’il part tôt et plus forte s’il part tard).


Proposition 7 : développer un système de retraite par points, à la carte.


Enfin, au-delà d’un certain salaire, il n’est pas nécessaire que l’Etat intervienne pour organiser la retraite. Les cotisations obligatoires doivent donc être plafonnées, pour permettre aux personnes disposant de revenus supérieurs à ce plafond de choisir librement leur complément de pension, qui ne devra en aucun cas être pris en charge par la « solidarité ».


Proposition 8 : plafonner les cotisations obligatoires, pour conjuguer la liberté des affiliés avec l’équité et l’équilibre financier des régimes.


Ce programme de bon sens, nous comptons sur l’appui de chacun de nos membres pour l’imposer aux candidats. Saisissons ensemble cette « dernière chance » !


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