Réforme des retraites : la manif'-manip' des syndicats

    Les syndicats annoncent une manif’ pour le 10 septembre. Il s’agit d’une manip’ : tout est réglé d’avance...    

Et c’est reparti pour le bal des hypocrites : les syndicats CGT, CGT-FO, FSU et Solidaires ont annoncé grèves et manifestations dès la rentrée de septembre pour s’opposer au projet de réforme des retraites. A chaque réforme, c’est le même cinéma : le gouvernement fait semblant de réformer et les syndicats se dressent vent debout contre la pseudo-réforme qu’ils savent pertinemment être une coquille vide !

Chacun joue parfaitement son rôle : les syndicats aident ainsi le gouvernement à faire croire à l’opinion qu’il a le courage de réformer malgré la rue le gouvernement aide les syndicats à faire gober à leurs adhérents leur combativité pour la défense des droits acquis.

Cette agitation n’est qu’un leurre, une scène en trompe l’œil servie en spectacle à l’opinion. Car dans les faits, tout ce petit monde s’est déjà entendu à Matignon les 4 et 5 juillet dernier. Il ne reste que quelques détails à boucler lors de la prochaine rencontre des 26 et 27 août avec le Premier ministre.

Les 4 syndicats concernés peuvent donc faire semblant de protester contre les orientations du rapport Moreau, l’essentiel est déjà acquis pour eux : le gouvernement ne mettra pas en œuvre la remise à plat du système de retraites, qui est la seule chose qu’ils redoutent vraiment. Le rapport Moreau prépare en effet un lifting a minima qui ne remet nullement en cause les grands avantages de la fonction publique et des régimes spéciaux, dont les bénéficiaires fournissent les gros bataillons de l’agitation syndicale de rue.

Dans le concert syndical, la CFDT se fait discrète. Si la centrale annonce ne pas s’associer aux manifestations du 10 septembre, elle n’a toujours pas fait savoir si elle réitérera sa demande d’une vraie réforme du système de retraites, ligne qu’elle tient désormais depuis quelques années.

Quant aux affiliés et aux retraités du secteur privé, ils s’apprêtent une fois encore à être les grandes victimes de la vraie-fausse réforme et les grands absents du jeu politico-syndical : jamais consultés, jamais pris en compte dans les réformes… et jamais dans la rue… Pour le moment…


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