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Coup de rabot sur les retraites avec la Casa, taxe spéciale sur les retraites

Ca y est ! Au terme d’une longue campagne de dénigrement des retraités, le couperet est tombé : sous le nom de Casa, le gouvernement a créé une taxe spéciale pour les retraites.
A vrai dire, on s’y attendait un peu, surtout après le rapport récemment remis au gouvernement par la Cour des comptes, préconisant l’augmentation de la CSG et la suppression de l’abattement de 10 % pour les retraités. Certes, le 19 septembre, le Premier ministre avait affirmé sur RTL que ces mesures ne seraient – pour l’instant… – pas adoptées. Néanmoins, Jean-Marc Ayrault, établissant une comparaison hasardeuse, avait déclaré que, même si « tous les retraités ne sont pas des nantis », ils sont globalement mieux pourvus que l’ensemble des actifs. Après toute une vie de labeur… encore heureux !

Le terrain était donc préparé pour lancer cette nouvelle taxe, qui frappera près de 10 millions de retraités, « nantis » ou pas. En outre, son montant – comme toujours en matière d’impôt – ne manquera pas d’augmenter au fil des années : il est déjà prévu qu’il double entre 2013 et 2014. Le premier ministre pourra se vanter après cela d’avoir tenu parole en n’augmentant pas la CSG… C’est se moquer des Français !

L’instauration de la Casa (pour « contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie ») appelle, en outre, deux remarques. En premier lieu, elle a – théoriquement – pour objet de financer la dépendance. Reste à savoir s’il faut pour cela taxer la majorité des retraités avant d’avoir exploré d’autres voies d’économie : en cessant, par exemple, d’offrir de grandes vacances à 1,2 million d’agents publics qui partent à la retraite à 50 ou 55 ans.

En second lieu, pour justifier cette nouvelle taxe, le gouvernement fait valoir que les retraités ne cotisent pas à la journée de solidarité envers… les personnes âgées ! Aux yeux de Bercy, cette exonération de cotisation s’apparente à une « niche fiscale » et la taxe se justifierait donc par une logique de rattrapage, dont l’Etat est coutumier.

On peut déjà prévoir que, par la suite, le non-assujettissement des actifs à la taxe Casa sera, tôt ou tard, assimilé aussi à une « niche fiscale », ce qui justifiera un rattrapage en sens inverse…
L’Etat français a inventé le mouvement fiscal perpétuel !


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