Comparaison France - Allemagne : la dure réalité...

Malgré une démographie catastrophique, les Allemands maintiennent l'équilibre de leur système de retraites. En faisant l'inverse de la France...

En Allemagne, le système de retraite par points a une conséquence très simple : on ne dépense pas plus qu'on ne prélève et on ne laisse pas d'ardoise aux futures générations. Et lorsque la démographie plonge, ce n'est pas le financement du système de retraite en lui-même qui pose problème, mais le niveau des pensions. Un choix très différent de celui fait par la France qui, quant à elle, se trouve confrontée à la double peine : à la fois le déficit et des pensions qui s'érodent.

Comment les Allemands font-ils pour que leurs pensions ne s'effondrent pas ? Ils misent sur la compétitivité économique. Et, là encore, les choix faits par nos voisins d'outre-Rhin sont strictement l'inverse des nôtres, ainsi que le souligne le "rapport France - Allemagne" de la Cour des comptes sur les prélèvements fiscaux et sociaux dans les deux pays.

En Allemagne : diminution réelle de la dépense publique, maîtrise globale des prélèvements obligatoires, fiscalité orientée vers la compétitivité des entreprises. En France : explosion de la dépense publique et des prélèvements obligatoires, fiscalité alourdissant toujours davantage le coût du travail.

Dans son communiqué, la Cour précise que "l'évolution des coûts salariaux horaires a été défavorable à la compétitivité de la France sur la période 2000-2008" et ne manque pas souligner que "l'écart entre les situations budgétaires allemande et française s'explique en grande partie par la dynamique de la dépense publique. Entre 2000 et 2008, l'Allemagne a ralenti l'évolution de sa dépense publique (ramenée de 45,1 à 43,8 points de PIB), ce qui n'a pas été le cas de la France".

Pour couronner le tout, la France est confrontée à des déficits sociaux abyssaux alors même que "les cotisations sociales s'établissent à un niveau significativement supérieur en France : 15 % du PIB en France, contre 12,6 % en Allemagne".

Conclusion : en France, on attend toujours les réformes...


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