Marc Blondel, retraité du Grand Capital...
publié le 27-01-2003
Marc Blondel, patron de FO et apôtre de la répartition, place 6% de son salaire brut, dont 4% à charge de son syndicat, pour sa retraite.
"Au risque de vous décevoir, je confirme que l'épargne salariale n'a rien d'anormal. La Confédération a une politique salariale modeste et nous essayons de protéger et d'améliorer le pouvoir d'achat. Par ailleurs, nous avons utilisé toutes les autres possibilités de retraite par répartition, du régime de base aux retraites complémentaires. Ainsi les salariés sont assurés d'un revenu stable pendant et après leur activité. S'agissant pour l'essentiel de gens modestes, nous avons mis en place un système d'épargne à 5 ans pour leur permettre l'acquisition de biens, une voiture, par exemple... Ce qui signifie que le recours à la capitalisation est un supplément aux systèmes de retraite et de salaire. Au demeurant, il est géré par une caisse qui n'a recours qu'aux placements garantis. Nous laissons aux salariés de FO la possibilité de prendre une assurance-vie.Telle est notre philosophie et elle n'a rien de scandaleux..." De qui émanent ces propos ? D'un partisan convaincu de la capitalisation ? Pas exactement ; il s'agit d'une réponse faite par Marc Blondel à un membre de Sauvegarde Retraites qui s'étonnait que le patron de FO, recoure à l'épargne salariale pour lui et l'ensemble de son personnel . Et Monsieur Blondel a même été un véritable précurseur en la matière puisque cela fait maintenant dix ans qu'il a signé un contrat d'épargne salariale avec une filiale de la CRI, tristement connue, entre parenthèses, pour avoir financé directement ou indirectement les cinq grands syndicats français dont FO. Ce contrat lui permet, en syndicaliste avisé, de placer environ 200 euros par mois pour sa retraite, 133 euros étant réglés par l'employeur, en l'occurrence FO. Et, cerise sur le gâteau, précisons que sa femme bénéficie, elle-aussi du système, au même titre que tout le personnel de FO. Et dire que Monsieur Blondel s'engageait, en décembre dernier, à "prendre personnellement le dossier des retraites en main" Avec sa politique du "faites ce que je dis, faites pas ce que je fais", comment peut-il encore être crédible ? Une chose est sûre c'est que pour lui et les siens, il préconise la capitalisation. Mais pour les autres, ladite capitalisation est, selon ses dires, "propre à ruiner les retraités" et doit être absolument honnie. Dès lors, Sauvegarde Retraites s'interroge : ce qui serait bon pour certains serait-il mauvais pour les autres?
- Mots clés :
- capitalisation
- répartition
- syndicats