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Retraites complémentaires, le silence assourdissant des syndicats...

Quand il s’agit de réformer les régimes spéciaux, les syndicats poussent des cris d’orfraie. Mais quand on s’attaque aux pensions du privé, c’est « silence radio ».

Ce qui se trame dans les négociations actuelles sur les régimes complémentaires Agirc-Arrco consiste, avec la bénédiction des syndicats, en un rabotage drastique des retraites complémentaires du privé :
- poursuite de l’érosion des rendements (au moins en 2011 et 2012) ;
- revalorisation des pensions des cadres inférieure à l’inflation en 2011
- baisse des taux de réversion, de 60 % à 54 %
- baisse des majorations pour enfants pour les cadres (Agirc).
Le contraste est saisissant : prompts à bloquer le pays pour défendre les régimes spéciaux (2003, 2007 et 2010), les syndicats s’apprêtent cette fois à capituler en toute discrétion… Ils sont prêts à troquer les rendements des régimes complémentaires du privé contre un "plat de lentilles", à savoir une légère augmentation des cotisations patronales.
La logique de ce double jeu permanent est implacable :
- Constat : les réserves des caisses Agirc-Arrco seront épuisées à l’horizon 2030.
- Problématique : il faut trouver de l’argent car les pensions du privé ne peuvent être payées qu’avec l’argent présent dans les caisses, contrairement aux pensions des agents publics qui sont garanties par le contribuable.
- Conséquence : les retraités du privé subissent une fois encore le rabotage de leurs pensions.
Une question se pose : qu’est-ce qui pousse nos syndicalistes professionnels à négocier si mollement les droits des affiliés de nos caisses Agirc-Arrco ?
La réponse tient principalement en deux points :
- Les syndicats sont hyper centralisés. Ce sont les « Messieurs retraite » de chacune des centrales qui font "la pluie et le beau temps". Et il se trouve qu’ils sont presque tous fonctionnaires.
- Ayant la responsabilité de gérer nos caisses, nos syndicalistes professionnels ne veulent certainement pas se "tirer une balle dans le pied", préférant sacrifier les intérêts des salariés du privé.
Résultat des courses : plutôt que de faire partager à tous les Français, dans le cadre d’une vraie réforme globale, les efforts nécessaires à l’équilibre de notre système de retraite, on s’acharne, une fois de plus, sur les retraites du privé, celles que l’on peut toucher sans risquer de bloquer le pays.
Une seule solution pour stopper cette spirale infernale : remettre tout le système à plat et instaurer un régime universel de retraite.

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