RATP : la gesticulation des enfants gâtés
En déposant un préavis de grève illimité, les agents RATP ont décidé de monter en « première ligne » contre le report à 62 ans de l’âge légal de la retraite. Ils sont pourtant confortablement abrités derrière le « bouclier social » que constitue leur régime spécial : la quasi-totalité d’entre eux part en retraite à 50 ou 55 ans !
Et la réforme gouvernementale n’a certainement pas pour projet de les faire partir à 62 ans. Celle-ci prévoit en effet une augmentation progressive de 2 années de « leur » âge légal, étalée sur 6 ans à partir de 2017 seulement. Cela signifie concrètement qu’il faudra attendre 2023 pour que les agents RATP dits « actifs » (plus de 90 % des effectifs) partent à la retraite non à 62 ans, mais à 52 ou 57 ans selon leur catégorie.
Non contents de faire payer directement par le contribuable une grande partie de leur « super bouclier social » (pensions 100 % garanties, 13e mois de retraite, taux de remplacement en or etc.), ils entendent désormais « faire payer » aux usagers des transports leur mauvaise humeur contre une réforme qui ne les concerne que de très loin.
