De nouvelles hausses d'impôts pour sauver les régimes spéciaux ?
publié le 23-08-2010
Les hausses d'impôt prévues pour sauver les retraites devraient servir, en réalité, à payer les pensions du secteur public.
Le projet de réforme des retraites publié par le gouvernement prétend "renforcer l'équité du système par des mesures de recettes ciblées" : en clair, il s'agit de financer les pensions, alors que les caisses sont vides, en recourant à la fiscalité.
La liste des mesures envisagées est longue : 1,5 milliards de hausses d'impôts sont prévues qui, contrairement à ce qui a été affirmé, concerneront aussi bien les petits épargnants et les ménages moyens que les "hauts revenus" offerts en sacrifice commode sur l'autel des retraites.
Sont ainsi annoncés :
. la suppression du crédit d’impôt sur les dividendes à compter de 2011 (11 millions de ménages sont concernés)
. le relèvement d’un point du prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes et les intérêts, qui passera de 18 % à 19 %, ainsi que sur les plus-values de cessions mobilières et immobilières
. la suppression de l’abattement de 27 000 euros sur les plus-values de cession mobilières
. le relèvement de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, qui passe de 40 % à 41 %
. l’augmentation des prélèvements sur les stock-options et sur les retraites chapeaux…
La France figure déjà parmi les pays développés qui ont les prélèvements obligatoires les plus lourds, voilà qui ne va pas les alléger. Reste à savoir si cette augmentation de la pression fiscale servira comme on nous l'affirme à payer les retraites. On peut en douter...
La liste des mesures envisagées est longue : 1,5 milliards de hausses d'impôts sont prévues qui, contrairement à ce qui a été affirmé, concerneront aussi bien les petits épargnants et les ménages moyens que les "hauts revenus" offerts en sacrifice commode sur l'autel des retraites.
Sont ainsi annoncés :
. la suppression du crédit d’impôt sur les dividendes à compter de 2011 (11 millions de ménages sont concernés)
. le relèvement d’un point du prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes et les intérêts, qui passera de 18 % à 19 %, ainsi que sur les plus-values de cessions mobilières et immobilières
. la suppression de l’abattement de 27 000 euros sur les plus-values de cession mobilières
. le relèvement de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, qui passe de 40 % à 41 %
. l’augmentation des prélèvements sur les stock-options et sur les retraites chapeaux…
La France figure déjà parmi les pays développés qui ont les prélèvements obligatoires les plus lourds, voilà qui ne va pas les alléger. Reste à savoir si cette augmentation de la pression fiscale servira comme on nous l'affirme à payer les retraites. On peut en douter...
En effet, l’impôt, selon les règles budgétaires en vigueur, alimente le budget de l’Etat et non pas la protection sociale. En réalité, les seules pensions directement payées par l’Etat, donc par l’impôt, sont celles qu’il verse aux fonctionnaires retraités et aux anciens salariés des entreprises publiques. Il faut donc s’attendre à ce que les nouvelles recettes fiscales prélevées sur l’ensemble des Français servent au bout du compte, non pas à renflouer les caisses du régime général et des complémentaires du privé (Agirc Arrco), mais à maintenir le niveau des pensions servies aux régimes spéciaux, à commencer par ceux de la fonction publique.
C’est ce que le gouvernement appelle « renforcer l’équité du système ». Un comble !
- Mots clés :
- inégalité public privé
- taxes