Retraite : déluge de taxes en perspective
publié le 28-05-2010
Pour sauver le système, nos politiques envisagent de plus en plus de sacrifier les retraites !
A ma droite, Eric Woerth et le gouvernement. A ma gauche, Martine Aubry et le parti socialiste. Officiellement en jeu, l'âge légal du départ à la retraite, sur lequel on s'affronte à grand spectacle et gros pipeau : pendant que les têtes d'affiche politiques monopolisent ainsi l'attention des gogos, dans le silence feutré des commissions parlementaires, leurs commensaux s'accordent sur de toutes autres mesures.
La Commission sénatoriale des Affaires sociales vient ainsi de publier un rapport intitulé "Retraites 2010 : régler l'urgence, refonder l'avenir", qui n'augure rien de bon.
Et pour cause ! En fait de "régler l'urgence", il s'agit surtout de remplir les caisses. Quant à l'avenir, on verra plus tard... Pour tenter de sortir le système de l'impasse où l'enferme le déficit démographique, ces sénateurs n'ont rien trouvé d'autre à proposer que le recours aux taxes.
Pour "rechercher de nouvelles recettes", ils préconisent de faire la chasse aux exonérations de cotisations sociales, d'accroître la taxation applicable aux stock-options et aux actions gratuites, de revoir la taxation des indemnités de rupture et du régime des retraites chapeau, d'accroître les prélèvements sociaux sur les revenus du capital, de créer une "contribution additionnelle à l'impôt sur les hauts revenus ou sur les sociétés... Nicolas Sarkozy oubliera-t-il que, selon ses propres dires, il n'a "pas été élu pour augmenter les impôts" ?
Mais le plus inquiétant est ailleurs : sous prétexte de sauver les retraites, les parlementaires envisagent tout simplement d'étrangler les retraités : ils recommandent ainsi d'examiner "les avantages fiscaux et sociaux spécifiques aux retraités en étudiant la possibilité d'aligner la CSG des retraités imposables (...) sur celle des actifs" ; et d'augmenter de 4 à 10 % le taux du forfait social – frappant notamment la retraite dite "supplémentaire", qui permet aux salariés des entreprises qui s'y prêtent d'améliorer les pensions versées par les régimes obligatoires...
Si l'on ajoute à cela un ensemble de mesures qui ponctionneront l'épargne, on comprend ce qu'entendent nos politiques lorsqu'ils prétendent vouloir "sauver les retraites". Ce qu'il veulent sauver avant tout, c'est le système ; quitte, pour cela, à sacrifier retraites et retraités...
La Commission sénatoriale des Affaires sociales vient ainsi de publier un rapport intitulé "Retraites 2010 : régler l'urgence, refonder l'avenir", qui n'augure rien de bon.
Et pour cause ! En fait de "régler l'urgence", il s'agit surtout de remplir les caisses. Quant à l'avenir, on verra plus tard... Pour tenter de sortir le système de l'impasse où l'enferme le déficit démographique, ces sénateurs n'ont rien trouvé d'autre à proposer que le recours aux taxes.
Pour "rechercher de nouvelles recettes", ils préconisent de faire la chasse aux exonérations de cotisations sociales, d'accroître la taxation applicable aux stock-options et aux actions gratuites, de revoir la taxation des indemnités de rupture et du régime des retraites chapeau, d'accroître les prélèvements sociaux sur les revenus du capital, de créer une "contribution additionnelle à l'impôt sur les hauts revenus ou sur les sociétés... Nicolas Sarkozy oubliera-t-il que, selon ses propres dires, il n'a "pas été élu pour augmenter les impôts" ?
Mais le plus inquiétant est ailleurs : sous prétexte de sauver les retraites, les parlementaires envisagent tout simplement d'étrangler les retraités : ils recommandent ainsi d'examiner "les avantages fiscaux et sociaux spécifiques aux retraités en étudiant la possibilité d'aligner la CSG des retraités imposables (...) sur celle des actifs" ; et d'augmenter de 4 à 10 % le taux du forfait social – frappant notamment la retraite dite "supplémentaire", qui permet aux salariés des entreprises qui s'y prêtent d'améliorer les pensions versées par les régimes obligatoires...
Si l'on ajoute à cela un ensemble de mesures qui ponctionneront l'épargne, on comprend ce qu'entendent nos politiques lorsqu'ils prétendent vouloir "sauver les retraites". Ce qu'il veulent sauver avant tout, c'est le système ; quitte, pour cela, à sacrifier retraites et retraités...
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- retraite
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