Loi de financement de la sécurité sociale : la montagne accouche d'une souris !
Au-delà de 275 000 € par an (huit fois le plafond annuel de la sécurité sociale), les « retraites chapeau » seront désormais soumises à 30 % de charges sociales. La mesure ne concerne qu’une poignée de hauts dirigeants d’entreprises et son impact financier sera dérisoire en comparaison du gouffre dans lequel s’enfoncent les différents régimes. Une fois plus, la démagogie prime sur les mesures de fond, pourtant indispensables compte tenu du choc démographique et de la crise.
A qui fera-t-on croire que le fait de « raccourcir » quelques « têtes » puisse constituer un début de solution au problème des retraites ? Si l’on tient absolument à abolir des privilèges, il faut alors s’attaquer à ceux de la fonction publique, qui concernent un nombre bien plus significatif de personnes : la retraite dès 55 ans pour certaines catégories, les trimestres gratuits, le calcul de la pension sur la dernière rémunération, les cotisations qui n’augmentent jamais, les pensions garanties à 100 %, etc. L’impact financier serait autrement plus décisif… A quand la véritable abolition des privilèges ? Le rendez-vous de 2010 ? Le « Grenelle » des retraites ? Ou la saint Glinglin ?
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- retraite
- inégalité public privé