Face au " déficit record ", les sénateurs appellent à un " Grenelle " des retraites
« Stratégie de l’autruche », « très grande fragilité structurelle », « déficit record », « sauvetage des retraites »… A l’inverse des habituelles inerties gouvernementales et syndicales, les sénateurs regardent les choses en face dans le dernier rapport de la commission des affaires sociales du Sénat : « Le pilotage actuel des régimes de retraite ne pourra en effet enrayer le mouvement de dégradation des comptes de la branche vieillesse ni proposer de solution solide face au vieillissement démographique. »
Allant droit au but, ils appellent à un « Grenelle des retraites » pour « poser les fondements d’une réforme structurelle ». Un « Grenelle des retraites » oui, mais pour quoi faire ? « Le sauvetage des retraites appelle des efforts de la part des assurés sociaux », précisent les Sénateurs, ce qui implique « un discours de vérité et de transparence ». Dont acte pour la fin de la langue de bois. Mais qu’entend-on par « efforts de la part des assurés » ? S’il s’agit, comme souvent, de demander toujours aux mêmes des sacrifices, la réforme ne passera pas.
Une réforme équitable du système de retraites doit reposer sur trois piliers essentiels :
- A cotisations égales, pensions égales,
- Pas de déficit possible pour les caisses,
- Une plus grande liberté pour les assurés dans la gestion de leur retraite.
Un « Grenelle » des retraites sur ces bases ? Chiche !
- Mots clés :
- retraite
- inégalité public privé