« Effet Madoff » : le Sénat touché mais pas coulé
Confirmée au Parisien par Philippe Richert, questeur du Sénat, l'information a fait le tour de la presse : 300 000 € perdus par la caisse de retraite via le fond américain Phenix Alternative Holdings (AGF), partiellement placé chez Madoff. Selon Philippe Richert, la caisse du Sénat a "quasiment rattrappé les pertes et retrouvé le niveau de valeur (...) d'avant la crise". Cependant, ces 300 000 € ne sont qu'une "goutte d'eau" parmi les 575 millions de réserves de la caisse de retraite du Sénat (au 31 décembre 2008). Naturellement secouée par la crise financière, celle-ci avait prudemment passé au compte de résultat 2008 une large provision de 91 millions d'€ pour dépréciation des élémnets financiers, provision qui s'avèrerait finalement inutile, si l'on en croit les déclarations de Philippe Richert.
Gérée par capitalisation collective, la caisse de retraite des anciens sénateurs s’appuie massivement sur les produits de son portefeuille pour assurer son financement. En 2008, les 17,4 millions d’€ de revenus financiers ont largement couvert le déficit technique (13,8 millions d’€) et assuré 56 % du règlement des pensions. Voilà pourquoi, au Sénat, on ne plaisante pas avec la « cagnotte »…
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