Medef et CGT même combat

A contre courant des réformes, les syndicats irresponsables envisagent de pérenniser les prérétraites

En France, seulement 37,9 % des 55-64 ans sont toujours en activité : c’est l’un des taux d’emploi les plus bas d’Europe. Or, face au défi à venir du financement des retraites, le nouveau gouvernement fait de l’activité des seniors une priorité, notamment en supprimant, une bonne fois pour toutes, les plans de préretraite (qui ont été utilisés à tours de bras durant deux décennies dans le cadre des plans sociaux) et en incitant les actifs à quitter le plus tard possible le marché du travail.
Mais, dans cet exercice, les syndicats s’apprêtent, main dans la main, à marcher à contre sens. Le Medef et la CGT, après deux années de négociation, sont décidés à trouver un accord sur la « pénibilité du travail » qui permettrait à certains salariés d’anticiper leur départ à la retraite ! Autrement dit, on revient aux pré-retraites par le biais de cette "nouvelle" notion de pénibilité.
Outre ce contournement de l'esprit du plan seniors, les grandes entreprises, par ce biais, voient un moyen pratique – mais inavouable – de se délester de la main d’œuvre la plus coûteuse, quitte à la réembaucher plus tard, au rabais, grâce au cumul emploi-retraite.

Le coût d’une telle mesure serait répercuté, de facto, sur les caisses de retraite – déficitaires ou sur le point de l’être – autrement dit, sur les assurés sociaux.


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