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La vérité sur les retraites difficile à avaler pour le Nouvel Observateur !

La publication de notre tableau comparatif entre retraites du public et du privé dans le Télé-Obs du 15 juin a suscité une vague de protestations d’abord des lecteurs fonctionnaires, puis de ceux travaillant dans le privé. Cette polémique a obligé la rédaction du Nouvel Observateur à une mise au point bien nécessaire.

La vérité dérange! . A cause de Sauvegarde Retraites, un grand hebdomadaire de gauche vient de l'apprendre à ses dépens, dans un feuilleton plutôt cocasse. Le 7 juin 2005, Télé Obs nous sollicite pour publier notre tableau comparatif entre les retraites du privé et celles du public dans son édition du 15 juin. Dans la semaine, tollé de la part de lecteurs fonctionnaires qui, comme Raoul Nathiez, à Nice, s’indignent : « Cette attaque en règle contre les fonctionnaires ne me semble pas avoir se place dans votre magazine ». Penaude, la rédaction se fend d’un court texte d’excuses, évoquant « un dysfonctionnement dans le contrôle des insertions publicitaires » (sic) pour une annonce dont il « réprouve totalement la teneur » (sic)… La semaine qui suit, tollé, cette fois, de la part des lecteurs travaillant dans le privé, soupçonnant l’hebdomadaire de vouloir ménager les fonctionnaires : « Pourrait-on me dire ce qu’il y a de réprouvant à dénoncer l’iniquité entre les régimes de retraite du privé et du public ? » se révolte Philippe Celton. Résultat : dans son édition du 13/19 juillet, le Nouvel Observateur consacre une page complète à « l’affaire » dans la rubrique « Les plis de l’actualité ». Thierry Philippon présente les thèses de Sauvegarde Retraites, qui milite pour une harmonisation des régimes de retraites, comme « proches des néolibéraux ». Pour lui, c’est « mission impossible » de résumer par un tableau de la diversité des régimes de retraites en France, à cause d’inévitables imprécisions et raccourcis. Il s’attaque également au problème de fond : le contenu de cette publicité est-il faux ? Non : globalement, le régime du public est plus favorable que celui du privé ! » reconnaît-il. Une tautologie qu’il argumente en trois points : - Le taux de cotisation est plus faible dans le public que dans le privé. - Le calcul de la retraite par l’Etat est plus généreux, car déterminé en fonction du salaire de fin de carrière, certes, hors primes, mais non sur les 25 meilleures années comme dans le privé. - Les agents des entreprises publiques ou ex, comme EDF-GDF partent après 37,5 années de travail et non 40 comme dans le privé (et bientôt 41). Conclusion : « Compte tenu du choc démographique, qui fera plonger dans le rouge tous les régimes de retraites, des efforts sont donc inévitables »… Rien de moins que ce que nous répétons depuis des années... Pour faire bonne mesure auprès des fonctionnaires, l’auteur explique que des sociétés publiques ont pratiqué la modération salariale en échange de contreparties en matière de retraites. Une affirmation qui mériterait un débat approfondi sur les avantages comparés du travail dans le privé et dans le public à partir de critères comme la sécurité de l’emploi, le niveau des salaires, le temps de travail, la rémunération au mérite, les avantages sociaux, l’exigence de rentabilité, l’absentéisme etc… Cette « amusante » polémique aura, au moins, permis de mieux faire connaître aux Français l’ampleur du problème des retraites. PS : Sauvegarde Retraites est indépendante de toute organisation politique ou syndicale et ne vit que des dons de ses 66 000 membres. Elle milite pour une harmonisation des régimes de retraites, pour la fin des régimes spéciaux ainsi que pour le contrôle direct par le Parlement des caisses de retraite.

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