Le Perp : pas vraiment une affaire !
publié le 13-10-2004
L’Afer se refuse à commercialiser le perp.Une décision qui n’étonne pas Sauvegarde Retraites qui a toujours émis les plus grandes réserves sur l’intérêt de ce nouvel outil d’épargne.
« Non, le Perp n’est pas valable ». C’est, en substance ce que signifie la décision du conseil d’administration de l’Afer (Association française d’épargne et de retraite) de ne pas commercialiser ce pur produit de la loi Fillon sur les retraites auprès de ses 609 000 adhérents. Fustigeant la démarche commerciale d’établissements peu soucieux de l’intérêt réel de leurs clients, Bénédicte Coste, la présidente de l’Afer, liste les inconvénients du Perp : . Obligation de sortie en rente viagère. . Incertitude sur la rentabilité de la rente. . Durée excessive de blocage des sommes investies jusqu’à la retraite. . Rentabilité de la rente disproportionnée par rapport à l’effort d’épargne : « pour avoir 1000 euros de rente mensuelle à 65 ans réversible sur un conjoint du même âge, il faut avoir constitué un capital de 360 000 euros » commente Bénédicte Coste. . Enfin, avantage fiscal donné à l’entrée par réduction d’impôt repris à la sortie par une imposition importante sur la rente. Conclusion : la première association d’épargnants en France recommande de privilégier l’assurance-vie classique pour se constituer un complément de retraite valable. Il est vrai que, avec ses 800 milliards d’euros de collecte d’épargne auprès le la majorité des Français, celle-ci est beaucoup plus attractive que le Perp qui, pour le moment, n’a convaincu que 600 000 personnes….
- Mots clés :
- épargne-retraite