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Concertation » sur les retraites : trois ronds dans l’eau, et puis plouf ?

Dernière suggestion : pourquoi ne pas organiser un référendum?

C’est la dernière suggestion à propos de la réforme des retraites, formulée par le député LFI François Ruffin : pourquoi ne pas organiser un référendum sur cette question épineuse ? La réponse est simple : il faudrait pour cela informer les Français, non seulement des enjeux de la réforme, mais aussi de la situation calamiteuse du système (ou plutôt des systèmes) français de retraite, dont le fonctionnement, d’une rare complexité, échappe à la sagacité de la plupart des journalistes et des hommes politiques eux-mêmes. Ces questions ne peuvent pas se résoudre par des slogans, encore moins par une surenchère démagogique qui conduirait à nier les difficultés sur l’air de « tout va très bien, madame la marquise ».

Le gouvernement envisage, pour sa part, d’organiser un « cycle de concertations » avec les syndicats, le patronat et les dirigeants des groupes parlementaires, pour préparer un projet de loi « qui devrait être voté avant la fin de l’hiver » et qui privilégierait un nouveau report de l’âge légal de départ à la retraite, probablement à 65 ans.

Au cours de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait déjà multiplié les "grands débats" et les "concertations", sans grand résultat. On se souvient notamment de celle organisée auprès des Français par Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire chargé de la réforme prétendument systémique des retraites, dont le projet, déjà passablement critiquable, avait été vidé de son contenu par le premier ministre Edouard Philippe à la faveur d’autres "concertations" avec les syndicats, avant l’abandon pur et simple de la réforme. Ce ne sont que les habillages faussement démocratiques de la communication du pouvoir.

En outre, la nouvelle pseudo-concertation organisée par le gouvernement avec les syndicats, le patronat et les groupes parlementaires, s’emmanche déjà mal, avec, en toile de fond, une menace de dissolution de l’Assemblée nationale brandie par le président de la République si une motion de censure venait à être votée – ce qui montre qu’il n’est même pas sûr du soutien des députés de la majorité. Quelle cacophonie !


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