Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin, au bal des tartuffes

Sauvegarde Retraites appelle ses membres à inonder de lettres de protestation la rédaction de ces journaux.

La direction du quotidien Nice-Matin a fait amende fort peu honorable auprès des défenseurs du régime spécial de la SNCF, après avoir publié notre tableau comparant les régimes de retraite des salariés du privé avec ceux des agents de cette entreprise publique. Il s'agissait d'une page de publicité payante qu'elle avait tout loisir de refuser.

Or, il est stupéfiant de constater que, après avoir accepté notre insertion, elle reproduise - sans prendre aucune distance - la protestation et les calomnies d’un ex-conseiller régional (communiste, puis Front de gauche) de la région PACA. Lequel affirme que le message véhiculé « s'apparente plus à de la propagande politique, avec tout ce qu'elle recouvre comme outrances, voire désinformation, qu'à de la communication » et accuse Sauvegarde Retraites d’être « un faux-nez des partis de droite et d'extrême droite ». Et pourquoi pas, tant qu’il y est, d’Emmanuel Macron et de son gouvernement ?

Libre à la direction de Nice-Matin de choisir de défendre l’indéfendable, à savoir l’existence d’un régime spécial de retraite des cheminots, très avantageux et financé par les contribuables, mais sa réponse publique aux allégations de l'ancien conseiller régional relève de la tartufferie : « La nature de cette page, dont le fond comme l'origine que vous pointez sont, j'en conviens, contestables. » Tout en se gardant bien de préciser en quoi ils sont "contestables". Et, tout en ayant trouvé que la soupe était bonne, de cracher dans la marmite !

Voici notre réponse :

  • Sur "l'origine", notre association est complétement indépendante à l’égard de tous les partis et n’a pas d’autre source de financement que les dons de ses membres. Elle ne perçoit aucune subvention émanant d’un quelconque parti politique, ni du gouvernement – contrairement à Nice-Matin, qui reçoit des milliers d'euros de subventions de l'Etat chaque année, au titre des aides à la presse et a touché 301 909 € en 2016 (1).
  • Sur "le fond", nous attendons que les journalistes de Nice-Matin démontrent que nous nous sommes trompés. L’ancien conseiller régional communiste écrit : « Comment avez-vous pu publier que les cheminots puissent prendre leur retraite à 50 ans à taux plein ? ». Or, Sauvegarde Retraites n’a jamais rien prétendu de tel : elle a juste indiqué que l’âge légal de départ des cheminots était 50 et 52 ans et qu’il serait porté à 55 et 57 ans, en 2023.
  • Pour les salariés du privé, l’âge légal est 62 ans. Cela ne signifie pas, pour autant, qu’à 62 ans ces derniers ont le taux plein. En fait ceux qui ont le taux plein doivent même travailler jusqu’à 63 ans s’ils veulent éviter une décote de 10 % sur leur retraite complémentaire. Cette confusion entre âge légal et taux plein démontre simplement que ni l’ancien élu communiste, ni le directeur de Nice-Matin, n’ont pris la peine de se renseigner sur le fonctionnement des systèmes de retraites.

En dépit de quoi, ce dernier se vante d’avoir publié « un dossier de quatre pages consacrées aux cheminots, avec notamment un "vrai faux", des reportages et des témoignages qui balaient idées reçues et fake news, s'attachant à montrer la réalité du métier et des conditions de travail ». Il n’est pas sûr que les « fake news » soient à chercher du côté de Sauvegarde Retraites…

Il n’est pas supportable de se voir infliger des leçons de déontologie par des personnes qui ne sont pas qualifiées pour les donner. Sauvegarde Retraites demande donc à tous ses membres, en particulier à ceux qui habitent dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, d’envoyer des courriers de protestation bien sentis aux rédactions de Nice-Matin et des journaux de ce groupe (Var-Matin et Monaco-Matin). Et, s’ils jugent bon de se désabonner de ces titres, d’en indiquer explicitement les raisons.

(1) Source : ministère de la Culture. Cf. le site data.gouv.fr


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