Absolue priorité à la vraie réforme !
Après avoir annoncé que la réforme structurelle du système de retraites serait reportée d’un an, le gouvernement laisse entrevoir qu’elle pourrait être repoussée au prochain quinquennat.
Nous avions averti les membres de Sauvegarde Retraites, dans un précédent article, que la grande réforme des retraites annoncée par Emmanuel Macron - et qui devait être mise sur les rails pour 2018 - était décalée à 2019 pour donner à Jean-Paul Delevoye, chargé de la mener à bien, le temps de rencontrer les syndicats, dont les adhérents appartiennent majoritairement au secteur public et qui ont tout intérêt au maintien des régimes spéciaux.
Le « retard à l’allumage » risque d’être finalement encore plus long : selon Benjamin Griveaux, le nouveau porte-parole du gouvernement, la réforme ne sera finalement pas réalisée avant… le prochain quinquennat, c’est-à-dire d’ici « dans cinq à dix ans ». Ce qui suppose la réélection d’Emmanuel Macron, auquel les retraités sont d’ici-là priés de signer en quelque sorte un chèque en blanc électoral.
L’expérience nous a appris à nous méfier des promesses des hommes politiques, qui trouvent toujours urgent de différer les réformes qui déplaisent aux syndicats du public. C’est pourquoi Sauvegarde Retraites, forte du soutien de ses 131 000 membres, va elle aussi demander à être reçue par Jean-Paul Delevoye, pour lui demander d’engager la vraie réforme le plus tôt possible – c’est-à-dire dès 2018, comme il en était question à l’origine. Plus le gouvernement tardera à la mettre en place, plus il lui sera difficile de la réaliser.
Notre association s’emploie aussi à en convaincre les parlementaires qu’elle rencontre, à quelque parti qu’ils appartiennent. Nous avons été reçus récemment par Pierre Cordier, député des Ardennes, et par Philippe Vigier, député d’Eure-et-Loir. Et un rendez-vous a également été pris avec Richard Ferrand, qui préside le groupe LREM (majorité parlementaire) à l’Assemblée nationale.
Sauvegarde Retraites leur rappelle l’urgence de mener enfin à bien la réforme structurelle nécessitée par l’état du système français de retraites et le danger de décevoir les quelques 27 millions de retraités du secteur privé.
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- réforme