Contrôler les actions sociales des caisses en cette période de difficultés

Je me suis laissé dire que l'AGIRC-ARRCO débloquerait 250 millions d'euros pour aider des gens en difficulté.

C'est très généreux, à condition que le financement de cette opération n'entraîne pas un surcroît de dette ou un prélèvement sur nos réserves qui sont la propriété des retraités qui supportent depuis des années la diminution de leur pouvoir d'achat pour renforcer les réserves. M'interrogeant sur la possibilité d'un recours en Conseil d'Etat pour abus de pouvoir du conseil d'administration, j'ai appris par vos soins que "l'action sociale des caisses de retraite est effectivement contestable dans sa légitimité puisqu'elle sert à financer non pas des retraites à proprement parler mais d'autres actions, souvent des actions sociales "généreuses" (aides aux personnes très âgées ou démunies par exemple). Mais il ne s'agit pas de retraite ! Cette action sociale est cependant reconnue par les textes. D'un point de vue strictement juridique, elle paraît donc incontestable (par voie judiciaire)."

C'est une preuve de plus que le corpus des textes qui charpente la vie politique du pays est bourré d'ambiguïtés hors de toute logique.

D'où le fait qu'on peut tout faire : n'importe quoi, n'importe où, n'importe comment, ce qui interdit la conduite d'une gestion financière publique rigoureuse. Celle-ci a été mise hors de tout contrôle. On peut s'interroger sur le bien fondé de décisions ne mettant pas les finances publiques à l'abri d'appétits plus que douteux, puisqu'on ne sait plus qui paie qui, pour quoi... D'où des prébendes et des gaspillages jusqu'à des subventions importantes à des associations fumeuses notamment, mais pas seulement.

La remise en ordre des choses paraît très peu probable tant que la dette sera une issue à la nasse dans laquelle on s'enfonce qui, se fermant, conduira à l'explosion d'une crise sociale de première grandeur.

Avenir peu réjouissant dont, personnellement, j'ai honte.  

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