La réforme ? Un sophisme qui ne règle rien !

Avec un peu de recul et sans rentrer dans les détails techniques, cette réforme, sous couvert de motifs recevables, est un sophisme. Le diagnostic est bon, le traitement une monumentale erreur. Pourquoi toucher aux régimes qui ne demandaient rien à personne, qui n’appelaient pas de réforme, d’autant plus que la réforme proposée ne règle en rien, n’apporte aucune solution au problème de fond : la répartition et son financement ? La seule solution proposée, l’allongement de la durée de cotisation, est étriquée, tout le monde l’a utilisée et réutilisée depuis plus de 10 ans, sans détruire ce qui marche.

L’ETAT GESTIONNAIRE

Non seulement cela ne règle pas le problème de fond, mais cela va l’aggraver du seul fait de l’étatisation. Tout ce que l’Etat gère coûte plus cher et marche moins bien. Regardez les services publics qui se dégradent malgré les coûts les plus élevés au monde. La seule amélioration vient de l’informatisation, mais sans diminution des coûts, l’inverse des entreprises (...). Regardez la manière dont il gère le social. Plus d’1 million de cartes vitales de plus que d’habitants, mais surtout une organisation qui permet 45 milliards de fraudes sociales diverses selon les derniers rapports (à titre de comparaison le budget de la défense est de 35 Mds, celui de l’intérieur de 25 Mds et la justice 7Mds). Ces 45 milliards combleraient plus que largement les déficits des retraites, mais malheureusement, avec le même gestionnaire, c’est l’inverse qui va se passer.

POUR UN REGIME UNIVERSEL … DE BASE

Messieurs Macron, Philippe, Delevoye, s’il vous plaît, écoutez les Français, écoutez tous les directeurs, tous les Présidents de toutes les caisses de retraites que vous avez consultés. Tous vous disent la même chose. Vous avez réussi l’exploit de faire l’unanimité sur un sujet, performance rare en France, profitez-en au lieu de faire l’inverse et de fâcher tout le monde. Pour faire quoi ? Faire votre réforme, en l’arrêtant à 1 plafond de la Sécurité Sociale au lieu de 3, faites un grand régime de base universel, et laissez les Français s’organiser par affinités pour les complémentaires. Au lieu de détruire les caisses complémentaires existantes qui ne demandaient rien, créez des caisses pour ceux qui n’en ont pas, les fonctionnaires, la RATP, la SNCF, caisses gérées par les affiliés, dans les mêmes conditions que la majorité des Français.

NDLR : vous pouvez lire cet article en entier sur le blog du Dr Gérard Maudrux

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