J'ai travaillé comme conjoint-collaborateur

Je suis née en 1944, j'ai eu 2 enfants, j'ai commencé à travailler en 1964 comme salariée. Avec mon mari, nous avons pris la gérance d'une station-service TOTAL pendant 8 ans. Naturellement je n'étais pas déclarée par TOTAL, considérée comme femme de commerçant. Les tribunaux ont jugé cette affaire comme irrégulière mais, sur ordre de l'Etat de l'époque (1976) et sur influence des compagnies pétrolières, nous avons été déboutés. Les gérants de stations-service de l'époque ont vu leur statut changer et devenir en quelque sorte franchisés comme tous les gérants de cette période.  Ensuite, je suis restée conjoint-collaborateur, sans cotiser n'en n'ayant pas les moyens, les cotisations pour mon mari étant déjà élevées, occupant des fonctions aux chambres de commerce, de métiers et syndicales bénévolement bien sûr (pas comme les pontes des syndicats actuels qui se remplissent les poches sur le dos des salariés).  J'ai travaillé jusqu'à 65 ans pour une retraite de 290 € par mois (complémentaire comprise). Qui dit mieux ? Mon mari touche avec 4 caisses 850 €/mois. Je rejoins la catégorie des conjoints de commerçants, artisans et paysans qui ont trimé toute leur vie pour rien.  Un Rmiste aura plus que nous en fin de carrière et, dans toutes les réformes, nous sommes des laissées pour compte. Nous n'avons même pas droit au minimun retraite.  Nous n'en demandons pas tant. On nous répond : "pas assez d'années".  Pourquoi un député n'a-t'il besoin que de 5 ans pour 1500 € ? Et aucun, de droite comme de gauche, ne veut en parler.  Merci et excusez moi d'être aussi longue. J'ai écrit au Président de la république mais ma lettre est restée sans réponse.....
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