Déficit sous-estimé, pensions erronées : les mauvais comptes de la branche vieillesse de la Sécurité sociale
Ainsi, le déficit réel de l’exercice 2012 est sous-estimé de 15 % : 3,9 milliards d’euros au lieu de 4,5 milliards, soit 600 millions "oubliés" grâce à un drôle de tour de passe-passe : des produits issus du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) ont été affectés à l’exercice 2012 au lieu de… 2013 !
Parmi les « réserves » – doux euphémisme – exprimées par la Cour des comptes, les erreurs de calcul des pensions frappent également par leur ampleur : 9,1 % de pensions erronées en 2012 contre 7,5 % en 2011 !
La Cour signale également des « insuffisances dans le processus de report des données de carrières » ou encore de « nouveaux risques de fraudes internes ». L’inventaire des incohérences fait peur…, et le moins que l’on puisse dire est que les choses ne s’arrangent pas d’une année sur l’autre.
Les gestionnaires du régime général ont certes une excuse : notre système de retraite est devenu une usine à gaz. La reconstitution des carrières relève de la "spéléologie", le calcul des pensions demeure d’une complexité sans nom. Bref, tout est compliqué.
Voilà qui traduit, une fois encore, la nécessité d’une remise à plat de notre système de retraites. Le remède ? Aller vers un système universel qui mette les affiliés au cœur d’un dispositif simple, pérenne, clair et transparent.
- Mots clés :
- retraite
- régime général