Capitalisation : le bon plan des médecins

« Redoutez les effets du vin, mais observez pourtant qu’il y a beaucoup plus de vieux ivrognes que de vieux médecins ».

Ce constat de Sacha Guitry n’a sûrement pas compté dans la décision de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) d’acquérir le château Monbousquet, un grand cru classé de Saint-Emilion.
A l’inverse des régimes complémentaires des salariés du privé (AGIRC-ARRCO), ceux des médecins, dits par « répartition provisionnée », ressortissent à la fois de la répartition et de la capitalisation.
C’est dans cette logique de capitalisation que la CARMF a acheté le vignoble du château Monbousquet, avec l’objectif de doubler le capital en dix ans.

En regard, les régimes de retraite en « pure » répartition, déficitaires, s’endettent et paient des intérêts à des investisseurs et fonds de pension étrangers.

Au contraire, la CARMF a choisi d’investir dans un produit appartenant au patrimoine français le plus traditionnel. « Il était anormal que des grandes fortunes ou les retraités étrangers (via des fonds) puissent acquérir notre savoir faire et notre patrimoine historique, et pas les retraités français, n’en déplaise à la Direction de la Sécurité sociale », lit-on dans les Informations de la CARMF de décembre 2012.

En effet, la Direction de la Sécurité sociale avait d’abord tenté d’empêcher la caisse de retraite complémentaire des médecins d’investir dans cette activité.
La CARMF s’est alors adressée à l’Elysée – Nicolas Sarkozy étant encore Président – pour être autorisée à investir dans le vignoble français.

Voilà un petit rayon de soleil dans le ciel sombre des retraites. Il est en effet réconfortant de savoir que des caisses puissent encore être gérées intelligemment.


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