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CNAV : les petites gourmandises ne doivent pas cacher les vrais abus

La CNAV propose illégalement à ses salariés de cumuler deux avantages. Une goutte d’eau dans un océan de gaspillages.

Les salariés de la CNAV sont gourmands : depuis 20 ans, ils cumulent tickets restaurants et restaurant d’entreprise en toute illégalité. La faute en revient à la direction de la CNAV, qui a été prise la main dans le sac aux avantages par un contrôle de l’URSSAF. C’est très vilain pour trois raisons principales :
. Premièrement, parce que ces avantages sont financés sur les cotisations des affiliés.
. Deuxièmement, parce que la CNAV affirme par la bouche de son directeur qu'elle entend poursuivre ces pratiques illégales, "quitte à en payer le prix fort" : 1,6 million d'euros.
. Troisièmement, parce qu'au moment où l'on annonce qu'il faut faire des économies pour préparer un avenir difficile, la CNAV ne donne pas précisément le bon exemple.
Cela étant, le scandale doit cependant être réduit à ses justes dimensions : 1,6 million, c’est certes déjà trop, mais ce n’est qu’une goutte d’eau par rapport aux dysfonctionnements qui dissuadent, depuis deux ans, la Cour des comptes de certifier les comptes de la CNAV. Rappelons que, selon la Cour :
  • l’enregistrement des pensions est défaillant !
  • 7,5 % des pensions comportent des anomalies, dont le cumul a « une portée financière significative ».
  • Les salaires déclarés par les employeurs ne sont pas recoupés avec les cotisations versées aux URSSAF, de sorte que des droits sont parfois ouverts sans que des cotisations correspondantes aient été versées.
  • Les applications qui permettent de détecter les fraudes dans le paiement des retraites ne sont pas satisfaisantes.

C’est à ces anomalies qu’il convient de remédier avant tout. Il sera toujours temps ensuite de s’occuper des tickets restaurants.


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