Les agents EDF ne supportent les discriminations qu'à l'égard des autres Français

Les Conseils des prud’hommes de la région parisienne sont pris d’assaut. Depuis juillet, plus de 7 000 plaintes ont été déposées. C’est la CGT des Mines et de l’Energie qui est la cause de cet engouement judiciaire. En effet, les agents – masculins - d’EDF s’estiment victimes de discrimination et demandent à bénéficier des mêmes avantages que leurs collègues féminines qui, elles, bénéficient d’une bonification de leur retraite de l’ordre de 10 % et d’un départ en retraite anticipé (après seulement 15 ans !) à condition d’avoir élevé au moins trois enfants.
Pourtant, la « réforme »[1] des régimes spéciaux et le décret du 27 juin 2008 (en application des normes européennes sur l’égalité professionnelle) sont clairs. Si les pères et les mères ayant eu trois enfants peuvent effectivement bénéficier du même avantage, il existe toutefois une condition : qu'ils soient à même de justifier d’un arrêt de travail de deux mois à la naissance de chacun des enfants. Ce qui est quand même assez rare chez les hommes ! Ce que voudrait, en fait, la CGT, c’est revenir aux dispositions anciennes, c’est-à-dire faire supprimer la condition de cet arrêt de travail de deux mois.
Quelles que soient les décisions des prud’hommes, une chose est sûre : lorsqu’il s’agit de leurs privilèges, les agents EDF ne supportent pas la discrimination. Par contre, le fait que la grande majorité des Français payent pour ces privilèges ne leur pose pas de problèmes. La discrimination, dans ce sens là, est dans la nature des choses…