Liberté d'abord, égalité ensuite ? Ce n'est pas si sûr !
publié le 28-02-2007
Si les Français veulent d'abord la liberté en principe, ils recherchent l'abord l'égalité en pratique. Pas simple !
Le sondage récemment réalisé par TNS-Sofres et Télérama révèle bien des surprises. S’il fallait choisir entre liberté, égalité et fraternité, la liberté arrive en tête à une petite majorité absolue (52%) devant l’égalité (30 %) et la fraternité (16%). Les électeurs de droite privilégient la liberté (56 %), ceux de gauche l’égalité (32 %). Attachés à la liberté, nos concitoyens plébiscitent la liberté d’expression à 85 %, devant celle d’aller et venir, à 55 %. Pourtant, cet attachement au principe ne se traduit pas dans la pratique. Ainsi, 80 % des Français estiment que l’égalité est aujourd’hui menacée ; 59 % s’inquiètent pour la fraternité et 59 % pour la liberté. Ce qui explique que, pour les dix années à venir, ils préfèreraient une politique fondée sur l’égalité (55 %) à une politique fondée sur la liberté (38 %). Enfin, lorsqu’on leur demande quel quatrième mot on pourrait ajouter à notre devise républicaine, c’est le mot « respect » qui sort du lot (68 %), devant celui de « sécurité » (33 %). Le malaise de la société française tient tout entier dans ces données contradictoires. En demandant un système de retraite fondée sur la justice – à cotisation égale, retraite égale- mais aussi une retraite à la carte, Sauvegarde Retraites garde l’équilibre entre la liberté et l’égalité. Quant à la fraternité et au respect, ils tiennent tout entiers dans son combat pour la suppression des régimes spéciaux qui reposent sur un principe qui leur est contraire : faire payer par les moins riches les privilèges des mieux lotis !