Le prélèvement à la source, inexpliqué et anxiogène

Mauvaise surprise pour de nombreux retraités à la rentrée : leur pension de retraite a diminué, parfois sensiblement, sans explication. En fait, c’est un effet du prélèvement à la source.

Ce mode de prélèvement de l’impôt a été mis en place par le fisc le 1er janvier 2019. En 2018, les contribuables, retraités compris, ont payé leurs impôts sur le revenu de 2017, conformément à la méthode qui était appliquée jusqu’à présent.

Changement le 1er janvier 2019 : l’impôt est prélevé à la source mensuellement et automatiquement, du mois de janvier au mois d’août, sur les revenus perçus en 2019, selon un taux calculé en fonction de la déclaration de revenus effectuée en 2018 sur les revenus de 2017. Autrement dit, le fisc prélève chaque mois sa dîme, directement sur la pension versée par les caisses de retraite.

L’année 2018, quant à elle, est déclarée « blanche » mais au printemps 2019, les contribuables n’en sont pas moins tenus de déclarer leurs revenus pour 2018. Et le taux de prélèvement à la source est révisé en fonction de cette déclaration, en septembre 2019.

Si les revenus d’un retraité ont augmenté, le prélèvement augmente aussi et le montant net de sa pension diminue concomitamment.

L’Etat glouton, qui tend à considérer que tout ce qui appartient aux Français est à lui, ne juge pas nécessaire d’en informer les retraités concernés, qui ne disposent, en outre, d’aucun relevé explicitant les différents prélèvements. Le prélèvement à la source apparaît ainsi pour ce qu’il est : une forme d’arnaque légale qui permet au fisc de se servir dans le portefeuille des Français, et particulièrement des retraités, sans que cela soit trop visible. L’opération reste toutefois d’autant plus anxiogène qu’elle n’est pas expliquée : un signe supplémentaire du mépris de l’Administration pour les administrés.


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