Le poids électoral des personnes âgées est phénoménal !

Selon Roland Cayrol, Directeur de l’institut de sondages CSA, les personnes âgées de 65 ans sont une composante déterminante de l’électorat français aujourd’hui.

Interrogé le 20 février par Le Figaro, Roland Cayrol, le directeur de l’institut de sondages CSA , est formel : les gros bataillons de l’électorat proviennent essentiellement des classes d’âge de 65 ans et plus. Ce sont donc bien ces personnes âgées que les candidats doivent convaincre. Plusieurs phénomènes nouveaux se conjuguent pour expliquer cette situation : - en 2007, c’est la première fois que le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans dépasse les 10 millions.
Aujourd’hui, le poids du troisième âge (18 % de la population) fait à peu près celui du double des jeunes (9,8%). Au sortir de la guerre, en 1946, ces deux tranches de population avaient quasiment la même importance : respectivement 12,5 % et 12,9 %. - Pour la première fois encore, le nombre de jeunes âgés de 18 ans (âge légal du droit de vote) à 24 ans, n’a jamais été aussi faible : 9,8 % de la population.
En 2007, pour la première fois toujours, le nombre des personnes du quatrième âge (75 ans et plus) est plus important que celui du troisième (65/74 ans). Du jamais vu ! Ce constat est essentiel pour qui fait de la politique. Car les choix de l’électorat âgé sont bien différents de ceux de l’électorat jeune. Un sondage effectué le 12 février sur les intentions de vote des 18/24 ans et des 65/75 ans, montre une symétrie inversée des résultats : 36 %-64 % pour Sarkozy-Royal chez les plus jeunes et 64 %-36 % parmi les plus de 65 ans.
Ceux-ci ont un poids électoral plus important, non seulement par leur nombre, mais aussi par leur engagement dans le vote : ils sont beaucoup moins abstentionnistes que les jeunes. De plus, leurs valeurs ne sont pas les mêmes : aux questions d’emploi, d’inégalités sociales ou d’environnement, ils privilégient la sécurité, la protection sociale, mais surtout le niveau des retraites et les questions de santé. A bon entendeur… *Le Figaro. 20 février 2007. Page 14.

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