Sauvegarde Retraites dans les médias

Dans sa chronique politique, Guillaume de Thieulloy fait l'éloge du dernier livre de Pierre-Edouard Du Cray, directeur des éttudes à Sauvegarde Retraites : "Retraites, les Privilèges de la Fonction publique". Dans ce livre factuel qui égrène les faits et les chiffres, l'auteur, très pédagoqique, recense dix privilèges : départ anticipé, trimestres de cotisation gratuits, pensions de réversion non plafonnées, cotisations qui n'augmentent jamais, possibilité de cumuler un emploi dans le privé et une retraite dans le public etc... Pierre Edouard Du Cray est aujourd'hui l'un des meilleurs spécialistes indépendants du sytème de retraite français.

Comme le dénonce l'asssociation Sauvegarde Retraites, "les caisses du privé sont vides et l'Etat cherche par tous les moyens à grappiller quelques économies..." C'est un nouveau coup de Jarnac pour les mères de familles qui s'est tramé cet été avec le principe juridique de l'égalité entre pères et mères de famille en matière de bonifications d'annuités. Tant pis pour l'équité qui voudrait que les femmes qui sont les seule à accoucher ne voient pas leur retraite amputée ! Tant pis pour les mères de famille qui valident 20 trimestres de moins que les hommes, dont 30 % travaillent à temps partiel contre 5 % des hommes et dont 45 % seulement cotisent suffisamment pour une retraite complète ! 

Maxime Goldbaum interviewe la déléguée générale Marie-Laure Dufrêche sur le projet de réforme concernant les bonifications pour enfant attribuées aux mères de famille et, notamment, sur l'éventualité d'étendre le dispositif aux pères.

L'hebdomadaire reprend intégralement le communiqué de presse de Sauvegarde Retraites par lequel Marie-Laure Dufrêche dénonce la mise à profit de l'été par le gouvernement pour remettre en cause les retraites des mères de famille. "Plus que nulle part ailleurs qu'à Sauvegarde Retraites, nous savons que la situation de nos retraites est catastrophique. Mais n'est-il pas injuste que pour reculer, encore et encore, les vraies réformes, l'Etat s'attaque aux faibles, aux mères de familles, à celles qui élèvent les futurs cotisants qui paieront nos retraites ? "

Marie-Laure Dufrêche, interviewée par Frédéric Chapuis, s'élève contre une éventuelle diminution, voire  une suppression des bonifications familiales des salariées du privé (deux ans par enfant) . Elle expose que 60% des femmes n'ont pas de carrière complète et que, de ce fait, perçoivent une retraite amputée (662€, en moyenne). La remise en cause de ces bonifications les ferait passer en-dessous du minimum vieillesse!

L'ASV (Avantage Social Vieillesse) a été créé en 1962 pour inciter les médecins à se conventionner. Il s'ajoute au régime de base et au régime complémentaire et représente, pour les médecins, 40% de leur pension de retraite. Les deux tiers sont financés par les caisses d'assurance maladie, en échange du conventionnement. A l'origine, le système fonctionne bien ; il fonctionne par capitalisation et accumule jusqu'à 24 années de réserves. En 1972, le système bascule de la capitalisation à la répartition et de facultatif, il devient obligatoire. Ce basculement permet, selon l'association Sauvegarde Retraites, de "piller" ces réserves  en doublant les pensions et en divisant par deux le montant des cotisatiions. Cette réforme à courte vue ne tient aucun compte de l'évolutions démographique prévisible. Résultat, l'année 2007 est la dernière année d'équilibre du régime et les réserves seront épuisées en 2013. Les premiers entrants vivent largement, les suivants honorablement, et les derniers seront floués. La question qui se pose désormais est de savoir s'il faut maintenir l'ASV...