Le travail, c'est la santé !

A 101 ans, le plus âgé des salariés britanniques est aussi leader d’un groupe de rock et marathonien. Son premier né a… 86 ans !

Pierre Jean dit « Buster » Martin est né en France le 1er septembre 1906 et s’est retrouvé à trois mois dans un orphelinat en Cornouailles. Il commence à travailler à 10 ans sur le marché de Brixton, près de Londres, rencontre sa femme Iriana à 14 ans, et a son premier fils à 15 ans… suivi de seize autres enfants. Le 13 avril dernier, il a couru le 28ème marathon de Londres, en dix heures, avec une longue pause. Entouré d’une bande de collègues et d’amis, il a fêté ça par une bière bien fraîche.
Buster Martin détient un autre record : celui de la longévité dans le travail. Le centenaire, qui a perdu sa femme adorée en 1955 ainsi que le compte de sa nombreuse descendance (environ 70 personnes), avait pris sa retraite à 97 ans. Après trente-cinq ans de Navy et des décennies au marché de Brixto. Mais elle n’a pas duré. « J’ai essayé la retraite, mais je mourrais d’ennui, donc je suis retourné au travail ». Le voici donc, depuis presqu’une décennie, préposé au nettoyage des camionnettes de Pimlico Plumbers, pour un travail à temps partiel de 22 heures par semaine.
Ayant vécu à l’époque du sans téléphone et sans télévision, survécu à deux guerres mondiales et connu vingt-six premiers ministres, « il a toujours des tonnes d’histoires à raconter » explique son manager, très satisfait de la publicité que sa présence procure à l’entreprise.
Le secret de sa longévité tient en peu de mots : « au moins une bière par jour et faire des pompes ! » Et puis, « rester actif permet de vivre. Sinon, je serai déjà dans un fauteuil roulant. Tant que je me réveillerai le matin, j’irai travailler. C’est juste que si je ne travaille pas, l’ennui me tuera ». Une philosophie proclamée avant lui par Arthur Winston, un Noir américain qui, à tout juste 100 ans, interrompait en avril 2006 sa vie d’employé modèle au service de plusieurs sociétés d’entretien de Los Angeles.*
Deux cas quasiment inimaginables en France…
Source : Le Parisien du 13 et 14 avril 2008
* Voir notre article du 30/3/2006 archivé sur ce site

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