Mobilisation générale contre L’Etat-vampire

Bis repetita. Après avoir échoué à l’automne, le gouvernement revient à la charge pour siphonner les retraites du privé. On parle cette fois de 1,2 milliard par an. Une nouvelle pulsion de prédation à laquelle Sauvegarde retraites s’oppose avec énergie.

L’État-vampire, démissionnaire quand il s’agit de supprimer les régimes spéciaux, est décidément persévérant et déterminé quand il s’agit de faire main basse sur les réserves de l’Agirc-Arrco. À plusieurs reprises, le gouvernement a tenté le hold-up. À chaque fois, il a finalement dû reculer, notamment en raison de la mobilisation de Sauvegarde retraites et de ses membres.

Dernière tentative en date : introduire, à l’automne dernier, un amendement à la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS). Après avoir reculé et laissé passer l’hiver, le gouvernement revient à la charge en ce début de printemps ! Le quotidien Le Monde l’affirme sans ambages : « Le gouvernement toujours tenté de ponctionner le "magot" de l’Agirc-Arrco. » Le mensuel Capital confirme : « Des conseillers de Matignon et du ministère du Travail ont prévenu l’Agirc-Arrco que le gouvernement était toujours en attente d’un retour sur les bénéfices de la réforme des retraite. » Et l’on parle de… 1,2 milliard d’euros par an, ni plus ni moins…

Un « retour sur bénéfices » de la pseudo-réforme ? On croit rêver ! La petite musique officielle de l’exécutif est inaudible : « Grâce à nous, l’Agirc-Arrco va améliorer ses réserves, eh bien l’Agirc-Arrco nous doit un "retour sur bénéfices"… » Le degré de cynisme politique atteint ici des sommets. Il faut le répéter inlassablement : non, l’Agirc-Arrco n’a pas de "magot", pas davantage aujourd’hui que demain. Le régime a constitué, grâce aux efforts considérables de ses affiliés (sans équivalent dans les régimes du secteur public), des réserves correspondant à 9 mois de paiement des pensions, soit un volume proportionné compte tenu des projections démographiques. La fourmi Agirc-Arrco – à qui tout déficit est interdit – devrait-elle payer pour l’État-cigale au motif que ce dernier se montre un gestionnaire incompétent et un pleutre quand il s’agit de supprimer les régimes spéciaux ? Ce serait totalement inique.

Il ne faut pas se faire d’illusion : si le gouvernement menait à son terme cette politique funeste, non seulement les réserves de l’Agirc-Arrco se trouveraient fragilisées, mais les pensions des retraités seraient rapidement rabotées. Quant aux actifs, il subiraient ainsi un véritable vol de leurs cotisations.

Un manuel de combat contre l’État-vampire

Manifestement, le gouvernement s’entête… Eh bien Sauvegarde retraites n’est pas moins déterminé !À la bagarre sur ce sujet depuis plusieurs mois, l’association publie au mois d’avril une brochure –intitulée Comment l’État s’acharne à vampiriser les retraites du privé – qui décrypte par le menu les 5 tentatives de captation menées insidieusement en 7 ans par l’État. Cette brochure sera envoyée aux parlementaires, elle est à la disposition des membres de Sauvegarde retraites pour la relayer et poursuivre le combat pour défendre les caisses des salariés du privé. Ne permettons pas à la cigale de dépouiller la fourmi ! Mobilisation générale !


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