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Les sénateurs demandent la convocation d’une « convention nationale pour l’emploi des seniors et la sauvegarde du système de retraites ». En cas d’absence d’accord pour ramener le régime des retraites à l’équilibre, le Sénat a inscrit des mesures automatiques dans le budget de la Sécurité sociale

La réforme présentée par Emmanuel Macron comme la plus importante du quinquennat avait suscité beaucoup d'espoirs, avec la fin annoncée des régimes spéciaux. Or, nous sommes très loin du compte avec le projet de loi de février 2020, passé grâce au 49-3 avant la crise sanitaire. L'universalité qu'il revendique est un trompe-l'oeil et la situation financière du système de retraite, déjà très compromise, va s'aggraver inéluctablement avec la crise économique actuelle et creuser encore l'inégalité entre les secteurs public et privé. Plus que jamais, une véritable réforme s'impose. Propositions de pistes et méthodes. 

Le véritable enjeu de la réforme est en train de se perdre dans un débat technique alors que les vraies questions sont occultées : qui doit payer ? Pour qui ? Pour quoi ? Jusqu'où ? Comment ? En effet, la question n'est d'abord pas de savoir si nous voulons un système par points ou en annuités, mais de savoir si nous voulons un système à cotisations définies ou un système à prestations définies.  

« Un pas en avant, deux pas en arrière, un pas sur le côté et deux pas de l’autre côté. » La réforme des retraites commence furieusement à ressembler à la chanson enfantine

La grande réforme promise sera-t-elle votée avant la fin du quinquennat ? Rien n’est moins sûr. Ce qui était présenté comme le projet-phare de Macron est devenu illisible, tant dans son contenu que dans son calendrier.

Avant son élection, le Président Emmanuel Macron s'était engagé à réaliser une retraite systémique sur les retraites, en mettrant en place un régime univerel. De nombreux  Français ont compris que cette réforme signerait la fin des régimes spéciaux. Pourtant, il apparaît de plus en plus que M. Delevoye n'envisage pas de les supprimer. La réforme projetée sera donc loin de répondre au principe d'équité qui était censée l'inspirer à l'origine. Il convient que les citoyens soient informés en pleine transparence des choix qui engagent leur avenir, qu'ils soient actifs ou retraités.